Du romantisme au symbolisme
Parmi les chefs-d'œuvre du XIXe siècle français, on citera dans le domaine du portrait l’éblouissante Marie-Thérèse de Cabarrus peinte par Théodore Chassériau; pour le paysage, la très subtile Vue du Château de Pierrefonds par Camille Corot ou pour le grand genre les deux Wilhelm List, artiste majeur de la Sécession viennoise.
Scènes d'histoire, scènes de genre
Pour les premières décennies du XIXe siècle, le musée présente de nombreux petits formats oscillant entre scènes d’histoire et scènes de genre et souvent représentatifs de ce que l’on appelle l’art troubadour. L’ensemble forme un tout cohérent depuis les études de Léopold Boilly en passant par les toiles plus développées de Georges Rouget ou encore la vibrante esquisse d’Eugène Devéria, La Naissance d’Henri IV+, qui permet d’approcher le mouvement romantique. Fait remarquable, le musée conserve pour cette période un ensemble décoratif de première importance (non exposé actuellement faute de place) conçu en 1825 pour une des salles du Conseil d’Etat alors logé au Louvre. L’ensemble est parfaitement représentatif d’un art officiel où l’allégorie sert les intérêts de l’Etat.
Le paysage
La section développant l'art du paysage est essentielle en ce qu'elle prolonge la section néo-classique et assure la transition avec les nouvelles formules développées à Pont-Aven. Des œuvres nombreuses et séduisantes permettent de suivre l'attractivité des côtes bretonnes sur nombre d'artistes depuis Théodore Gudin, Emmanuel Lansyer, Paul Huet, jusqu'à la Vue du port de Quimper par Eugène Boudin. Une mention spéciale doit être réservée au peintre Jules Noël dont le musée conserve un ensemble significatif d'œuvres.
Symbolisme
La présentation du XIXe siècle trouve sa conclusion (en dehors de l’Ecole de Pont-Aven et de la section dédiée à la « Bande noire ») par un petit ensemble qui procède du mouvement symboliste. Les deux œuvres essentielles de Wilhelm List sont incontournables mais on peut aisément les compléter par des créations de Lucien Lévy-Dhurmer, Henry Lerolle, Maurice Chabas, Eugène Carrière… L’ensemble est étoffé par plusieurs toiles importantes d’un artiste au fort tempérament, Yan’Dargent, dont l’œuvre témoigne de son attachement au Finistère.