Collections
Restaurations
Les professionnels agréés de la restauration
Les oeuvres peuvent être restaurées au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) à Versailles ou dans des ateliers locaux. Certaines restaurations nécessitent plusieurs années.
Les restauratrices intervenant le plus régulièrement au musée sont :
- en peinture : Gwenola Corbin et Isabelle Chochod
- en sculpture : Marlène Roca
- en arts graphiques : Marine Letoutez
Consulter le site web de la Fédération Française des professionnels de la conservation-restauration - délégation de Bretagne
Actualités
Brillamment réattribuée par Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien du musée des beaux-arts de Rennes, cette toile appartient désormais au corpus encore étroit des œuvres sûres du Manchole, artiste d’origine flamande dont le sobriquet italien rappelle qu’il était manchot. Surtout, cet artiste intéresse notre modeste section de peintures françaises du XVIIe siècle car son souvenir reste attaché aux importantes commandes qu’il reçut du cardinal Mazarin. Ce dernier était réputé posséder une vingtaine de scènes de chasse et de combat du Manchole. Quand on sait que notre peinture était initialement prévue pour s’insérer dans un décor de boiseries comme le révèlent à la radiographie les pans coupés en partie inférieure de la toile, on peut aisément en imaginer l’usage décoratif qu’elle pouvait avoir dans un palais ou un hôtel particulier à Paris. Le travail de restauration, complexe et bien sûr nécessaire pour retrouver les qualités et la lisibilité de cette composition, a porté tant sur la partie support que sur l’état de la couche picturale. Ce travail de plusieurs mois a été mené en 2021-2022 par les équipes spécialisées du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France à Versailles. Soulignons enfin que le coût de cette restauration a été supporté par l’association des Amis du musée.
Cette scène de bataille frémissant de l’agitation des combats compte parmi les belles redécouvertes de la collection de Jean-Marie de Silguy.
L'oeuvre est actuellement en réserves.
Dans le champ des peintures italiennes, les redécouvertes n’ont pas été moins nombreuses qu'en peintures françaises ces dernières années et, l’importance de cet ensemble gagne aujourd’hui en prestige. Parmi les œuvres tout récemment rentrées de restauration, on s’attarde sur le superbe Choc de cavalerie peint par Francesco Casanova. Vigoureusement brossée, cette toile, au format relativement modeste, semble épouser le tumulte des combats. Casanova use d’une pâte fluide qui traduit l’agitation et le désordre des cavaliers luttant. Les pigments s’éclairent au premier plan, mettant en valeur la croupe du cheval dressé, tandis que l’arrière-plan baigne dans une grisaille estompant la masse des combattants. Si Francesco Casanova appartient à l’École italienne, son parcours, à l’image de son célèbre et sulfureux frère, est inscrit dans une géographie qui rayonne sur toute l’Europe et traduit le caractère international de son art.
L'oeuvre est actuellement en réserves.
Et la sculpture ?
Notre public a en tête le fascinant plâtre de Rodin Les Ombres ou encore les sculptures de Pradier ou de Quillivic mais vous avez peut-être aperçu depuis l'été 2019 au détour de l’escalier principal une charmante statue représentant un jeune garçon accroupi jouant avec une araignée dont le noir profond tranche avec la blancheur du marbre. Cette œuvre L’Araignée d’Honoré Icard est entrée au musée en 1892. Un dépoussiérage et un nettoyage par la restauratrice agréée Marlène Roca nous permettent aujourd’hui de la mettre à l’honneur parmi les collections du XIXe, tandis que le buste de Charles du Couëdic, prendra place ultérieurement en salle XVIIIe où les deux frères, André Brenet, sculpteur et Nicolas-Guy, peintre, seront réunis.
Côté arts graphiques
Marine Letouzey, spécialisée en arts graphiques, a dépoussiéré, nettoyé, comblé et renforcé un dessin d’Edmé Bouchardon, redécouvert par la conservatrice du Louvre, Juliette Trey, et qui revêt une importance exceptionnelle car c’est l’une des trois seules études connues pour le génie de l’Eté de la fontaine de Grenelle à Paris (les deux autres sont au Louvre et à Karlsruhe).