Voilà 3 mois que le musée est fermé. Tri, rangement, archivage, manipulations, dépoussiérage, prêt d'oeuvres, animations hors-les-murs, nouvelle communication, réflexion sur le futur parcours, acquisitions et dons, occupent l'équipe qui s'affaire toujours en grande partie dans les lieux.
A l'extérieur, des échafaudages ont investi la moitié de la façade du musée. La reprise des joints et des balustres garantira à terme une meilleure étanchéité du bâtiment. La 2nde moitié du travail sera effectuée au cours du mois de janvier.
A l'intérieur, au rez-de-chaussée, les anciennes portes de bois d'accès aux salles ont été ôtées pour que le musée fasse place à sa version camouflage. Bientôt des réserves provisoires y prendront place pour accueillir une partie de la collection, l'étage devant être vidé au 1er trimestre pour un accès au toit. Certaines sculptures restent en place, bien à l'abri, le temps des travaux : tantôt dans des structures collectives zippées, tantôt sous des caches individuels.
En parallèle du chantier, divers corps de métier interviennent. Exemple avec la restauration d'oeuvres d'art.
Dans le plus beau bureau temporaire du musée, Isabelle Chochod, restauratrice indépendante du patrimoine, spécialisée en peinture, a travaillé quelques jours pour veiller sur l'état physique de la collection.
Elle a notamment refixé la toile très distendue du "Port de Doëlan" de Pierre Tal Coat, récent don, qui a dû connaître une exposition à une importante humidité. Ensuite, elle a rebouché les manques et mis à niveau les mastics pour redonner une lisibilité et une solidité à la toile.
Anne-Marie Geffroy, quant à elle, restauratrice du patrimoine, spécialisée dans les arts du feu, outre des constats d'état d'objets issus du champ des arts décoratifs en vue de futures restaurations, a également appliqué son art et sa science à des œuvres de la collection. Parmi celles-ci :
- "Le Cavalier marocain" de Pierre-Jules Mène a nécessité la suppression de points de corrosion du bronze et un décrassage avant lustrage. La patine s'est révélée superbe. Cette œuvre intègrera le parcours permanent à la réouverture.
- "La broche aux libellules" de René Lalique a elle aussi subi un décrassage de la partie en or avec un bâtonnet de coton imbibé d'eau et d'éthanol ainsi qu'un refixage de quelques émaux à la résine Paraloïd. Ce chef-d'œuvre aux 3 types d'émaux fera l'objet d'un prêt au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris à partir d'avril pour l'exposition "Dessins de bijoux". Il est dores et déjà la vedette de notre campagne de communication en ces temps de métamorphose des lieux.