L’ALPHABET DES PIERRES
1990
Fasciné dès ses premiers pas artistiques par la nature et ses mystères, François Béalu découvre la Bretagne dans les années 1950 et s'y installe vingt ans plus tard. Cette région minérale et sauvage, chargée de légendes et de mythes devient pour lui une terre d'inspiration qui alimente aujourd'hui encore ses créations. En minutieux observateur de la nature, François Béalu se concentre sur le motif. Par une vision rapprochée, il nous fait partager des moments d'intimité avec le monde de la faune et de la flore, comme pour percer le secret du microcosme. Végétaux, pierres et insectes habitent ses œuvres et participent à la découverte d'un univers en perpétuelle mutation.
Avant tout connu pour ses gravures, François Béalu se consacre pleinement à la technique du dessin dans les années 1990. A cette période, l'artiste investit un nouvel atelier, une école désaffectée près de Tréduder, où de grandes baies s'ouvrent sur des friches. Ce changement d'environnement marque le début d'une exploration nouvelle. La maturité de son travail à cette période révèle un certain épanouissement de l'artiste à travers cette technique, dotant ses dessins d'une réelle autonomie par rapport à son œuvre gravé. Crayon, plume, pinceau et stylo à bille : la diversité de ses outils lui permet d'exploiter pleinement les possibilités de la ligne. Douce, vibrante, nerveuse, celle-ci traduit parfaitement le fouillis de l'herbe, la grâce d'une tige élancée ou le balancement du vent. Ainsi, François Béalu nous fait découvrir La Danse des graminées et nous enseigne le langage minéral à travers la série L'Alphabet des pierres. Ses dessins semblent prendre vie sous nos yeux et résonnent comme une incitation à l'imaginaire. Le blanc de la feuille devient lumière et fait émerger des formes organiques insoupçonnées qui nous renvoient à notre propre corps. La couleur, discrète, apparaît parfois. Dans la série Le Bleu des failles, elle fait écho au bleu du ciel ou du brun de la terre et vient, par un jeu de transparence, alléger la saturation du trait. François Béalu explore également le rapport de l'architecture et de la nature avec ses dessins Le Vent des ogives, inspirés de l'atmosphère romantique de l'abbaye maritime de Beauport.
Alizée Le Pannerer
L’ALPHABET DES PIERRES
1990
Fasciné dès ses premiers pas artistiques par la nature et ses mystères, François Béalu découvre la Bretagne dans les années 1950 et s'y installe vingt ans plus tard. Cette région minérale et sauvage, chargée de légendes et de mythes devient pour lui une terre d'inspiration qui alimente aujourd'hui encore ses créations. En minutieux observateur de la nature, François Béalu se concentre sur le motif. Par une vision rapprochée, il nous fait partager des moments d'intimité avec le monde de la faune et de la flore, comme pour percer le secret du microcosme. Végétaux, pierres et insectes habitent ses œuvres et participent à la découverte d'un univers en perpétuelle mutation.
Avant tout connu pour ses gravures, François Béalu se consacre pleinement à la technique du dessin dans les années 1990. A cette période, l'artiste investit un nouvel atelier, une école désaffectée près de Tréduder, où de grandes baies s'ouvrent sur des friches. Ce changement d'environnement marque le début d'une exploration nouvelle. La maturité de son travail à cette période révèle un certain épanouissement de l'artiste à travers cette technique, dotant ses dessins d'une réelle autonomie par rapport à son œuvre gravé. Crayon, plume, pinceau et stylo à bille : la diversité de ses outils lui permet d'exploiter pleinement les possibilités de la ligne. Douce, vibrante, nerveuse, celle-ci traduit parfaitement le fouillis de l'herbe, la grâce d'une tige élancée ou le balancement du vent. Ainsi, François Béalu nous fait découvrir La Danse des graminées et nous enseigne le langage minéral à travers la série L'Alphabet des pierres. Ses dessins semblent prendre vie sous nos yeux et résonnent comme une incitation à l'imaginaire. Le blanc de la feuille devient lumière et fait émerger des formes organiques insoupçonnées qui nous renvoient à notre propre corps. La couleur, discrète, apparaît parfois. Dans la série Le Bleu des failles, elle fait écho au bleu du ciel ou du brun de la terre et vient, par un jeu de transparence, alléger la saturation du trait. François Béalu explore également le rapport de l'architecture et de la nature avec ses dessins Le Vent des ogives, inspirés de l'atmosphère romantique de l'abbaye maritime de Beauport.
Alizée Le Pannerer