ÉTUDE DE BRETONNES OU LA RONDE BRETONNE
1888-1890
Huile sur toile
D. 56-2-1
Dépôt du musée d’Orsay, 1956
H. 81 cm - L. 54 cm
Œuvre emblématique, ce tableau célèbre illustre parfaitement le rôle joué et revendiqué par Bernard dans l’invention du synthétisme. Au cœur de cette nouvelle approche du réel, la place donnée à la perspective est centrale. En fait, il conviendrait plutôt de parler d’une remise en cause de cette dernière grâce à un langage nouveau où l’influence de l’Extrême-Orient se greffe à la connaissance de la peinture médiévale.
Dans ce tableau, Bernard superpose trois scènes ou plutôt trois groupes de personnages sans aucun lien apparent. Dès le premier plan, surgissent, hardiment découpés, deux bustes de Bretonnes portant l’une la coiffe de fête et l’autre le bonnet couvert d’un large ruban rouge. Un épais cerne noir délimite les contours de ces deux femmes qui semblent plaquées à même la toile. Les césures brutales, niant les dégradés ainsi que les passages typiques de la perspective issue de la Renaissance italienne, signalent clairement l’influence de l’ukiyo-e.
Le vert strié de jaune de la prairie qui conduit au groupe compact des danseuses est irréel. Ces dernières sont dominées par les deux musiciens jouant, et de la bombarde, et du biniou, selon des échelles qui échappent une fois encore aux règles de la perspective classique. Derrière, enfin, sur la droite, se distinguent deux Bretonnes assises dont les proportions suggèrent un relatif éloignement. La quasi absence du ciel contribue à la perte des repères traditionnels et affirme le caractère novateur de cette toile. Son esprit est très proche d’un tableau fameux peint en 1888, les Bretonnes dans la prairie verte (collection particulière) et qui impressionna vivement Gauguin. Néanmoins, en l’absence de documents fiables, il demeure délicat de dater avec assurance cette toile, si ce n’est pour affirmer clairement sa relation évidente avec les débuts de l’école de Pont-Aven.
ÉTUDE DE BRETONNES OU LA RONDE BRETONNE
1888-1890
Huile sur toile
D. 56-2-1
Dépôt du musée d’Orsay, 1956
H. 81 cm - L. 54 cm
Œuvre emblématique, ce tableau célèbre illustre parfaitement le rôle joué et revendiqué par Bernard dans l’invention du synthétisme. Au cœur de cette nouvelle approche du réel, la place donnée à la perspective est centrale. En fait, il conviendrait plutôt de parler d’une remise en cause de cette dernière grâce à un langage nouveau où l’influence de l’Extrême-Orient se greffe à la connaissance de la peinture médiévale.
Dans ce tableau, Bernard superpose trois scènes ou plutôt trois groupes de personnages sans aucun lien apparent. Dès le premier plan, surgissent, hardiment découpés, deux bustes de Bretonnes portant l’une la coiffe de fête et l’autre le bonnet couvert d’un large ruban rouge. Un épais cerne noir délimite les contours de ces deux femmes qui semblent plaquées à même la toile. Les césures brutales, niant les dégradés ainsi que les passages typiques de la perspective issue de la Renaissance italienne, signalent clairement l’influence de l’ukiyo-e.
Le vert strié de jaune de la prairie qui conduit au groupe compact des danseuses est irréel. Ces dernières sont dominées par les deux musiciens jouant, et de la bombarde, et du biniou, selon des échelles qui échappent une fois encore aux règles de la perspective classique. Derrière, enfin, sur la droite, se distinguent deux Bretonnes assises dont les proportions suggèrent un relatif éloignement. La quasi absence du ciel contribue à la perte des repères traditionnels et affirme le caractère novateur de cette toile. Son esprit est très proche d’un tableau fameux peint en 1888, les Bretonnes dans la prairie verte (collection particulière) et qui impressionna vivement Gauguin. Néanmoins, en l’absence de documents fiables, il demeure délicat de dater avec assurance cette toile, si ce n’est pour affirmer clairement sa relation évidente avec les débuts de l’école de Pont-Aven.
Commentaire sonore de "La Ronde bretonne" d'Emile Bernard
Clin d'oeil : l'oeuvre incarnée
Lors de l'événement participatif "Le musée recopié" de l'Ecole Parallèle Imaginaire, en mai 2018, les copistes ont dessiné l'oeuvre de leur choix puis avec d'autres copistes ou visiteurs ont incarné celle-ci de manière créative.