Max Jacob et ses amis

PORTRAIT DE MAX JACOB

Lionel FLOCH (1895-1972)

1933

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Lionel Floc'h (1895-1972) Portrait de Max Jacob, 1933, fusain sur papier, 31,5 x 24 cm, musée des beaux-arts de Quimper © ADAGP Paris

Fusain sur papier

2005-9-1

Don de madame Prieur en 2005

H. 31,5 cm - L. 24 cm

Le Quimpérois Lionel Floch, élève de Théophile Deyrolle, pratique son art, parallèlement à une carrière de receveur de l’enregistrement. Il s’installe à Pont-Croix en 1923 où il bénéficie d’un atelier à l’Hôtel des voyageurs. Il dessine de nombreuses scènes témoignant des difficultés de la vie quotidienne des habitants du Cap Sizun. Certaines, conservées au musée des beaux-arts de Quimper, sont gravées sur bois par le docteur Tuset. Elles contrastent avec la gaieté et le chatoiement des couleurs du grand tableau Un pardon en pays bigouden commandé, en 1934, par le garage Renault construit par Olivier Mordrelle quai Dupleix. Lionel Floch fréquente régulièrement le bouillonnant milieu intellectuel quimpérois des années 1930. Augustin Tuset, Giovanni Leonardi, Jean Moulin sont des proches, tout comme Max Jacob, malgré la différence d’âge. « Dessinateur et portraitiste doué d’une main magique  » selon Jean Caveng, Lionel Floch exécute des portraits qui reflètent ses amitiés : un portrait vibrant de Jean Moulin en 1932 et quelques dessins rapidement brossés de Max Jacob.

Si Max Jacob « pestait » quelquefois contre son jeune ami qui vendait plus d’œuvres que lui,  il a vivement encouragé sa fibre artistique:

Aie confiance en toi pour ta peinture. Tu es sur ta propre voie ! Alors ? Quand on est sur la voie des autres, on se trompe. Quand on travaille selon son cœur il y a des chances pour que ce soit beau (…) Là tu n’as pas à te plaindre : on aime ta peinture sans snobisme. Alors ça va bien, continue sans trop de découragement .