LE CHÂTEAU DE LANNIRON À QUIMPER
1930
Gouache sur papier
2017-2-1
Don de Mécénat Bretagne en 2017
H. 36,5 cm - L. 41 cm
Pauvre petite peinture, œuvrette, gouaches financières,
tels sont les mots utilisés par Max Jacob pour décrire sa production artistique, un Max Jacob tiraillé entre la peinture et l’écriture qui, malgré des conditions de vie difficiles, n’a jamais abandonné l’art qui a souvent été son seul moyen de subsister.
L’œuvre n’est malheureusement pas datée, malgré la signature et la localisation « Quimper » que Max Jacob a malicieusement insérées au crayon dans la gouache au niveau des berges de la rivière. Difficile de lui attribuer une période précise. En 1917, lors de sa première exposition personnelle à la galerie Bernheim-Jeune, Max expose déjà des scènes bretonnes à côté d’œuvres parisiennes. En 1921, il se retire à Saint-Benoît-sur-Loire qu’il surnomme « Saint-Benoît-les-Gouaches » tant il consacre du temps à la peinture, mais sans réel succès. Les quelques ventes lui valent néanmoins une petite rente financière et il n’hésite pas à multiplier les « gouaches à finances » en s’inspirant de cartes postales dont il dispose ou que lui adresse son marchand. Le château de Lanniron, lieu patrimonial de la ville de Quimper, faisait-il partie de sa « mallette à cartes » ?
Même s’il voit dans ses gouaches un aspect financier, il cherche constamment à innover et à progresser, médite notamment sur les problèmes posés par la composition. A partir de 1931, c’est la crise. Lors de sa première présentation à Quimper, Max Jacob est éreinté par la critique et il renonce peu à peu à la peinture. Il reprend ses pinceaux après sa rencontre en 1937 à Saint-Benoît avec un jeune peintre Roger Toulouse. Il se remet à une sorte de cubisme (La Visitation ou Le Gai Laboureur conservés à Quimper) en accordant une grande importance aux lignes et aux plans. Il ne copie plus les cartes postales et multiplie les thèmes, parisiens, religieux, bretons… selon la variété de ses acquéreurs.
Le bon état de la gouache laisse supposer qu’elle ne fait pas partie des œuvres tardives de Max Jacob qui s’effritent et se craquellent au vu de la technique utilisée : un mélange d’huile, de pastel et de gouache recouvert de fiel de bœuf. On peut donc imaginer que cette œuvre date de la fin des années 1920 ou du début des années 1930, sans pouvoir affirmer qu’elle ait été exécutée sur place, de mémoire ou à partir d’une carte postale. En tous les cas, son sujet, le château de Lanniron renommé pour ses jardins, situé à l’emplacement de l’ancienne résidence d’été des évêques de Cornouaille, devait augurer d’une vente facile.
LE CHÂTEAU DE LANNIRON À QUIMPER
1930
Gouache sur papier
2017-2-1
Don de Mécénat Bretagne en 2017
H. 36,5 cm - L. 41 cm
Pauvre petite peinture, œuvrette, gouaches financières,
tels sont les mots utilisés par Max Jacob pour décrire sa production artistique, un Max Jacob tiraillé entre la peinture et l’écriture qui, malgré des conditions de vie difficiles, n’a jamais abandonné l’art qui a souvent été son seul moyen de subsister.
L’œuvre n’est malheureusement pas datée, malgré la signature et la localisation « Quimper » que Max Jacob a malicieusement insérées au crayon dans la gouache au niveau des berges de la rivière. Difficile de lui attribuer une période précise. En 1917, lors de sa première exposition personnelle à la galerie Bernheim-Jeune, Max expose déjà des scènes bretonnes à côté d’œuvres parisiennes. En 1921, il se retire à Saint-Benoît-sur-Loire qu’il surnomme « Saint-Benoît-les-Gouaches » tant il consacre du temps à la peinture, mais sans réel succès. Les quelques ventes lui valent néanmoins une petite rente financière et il n’hésite pas à multiplier les « gouaches à finances » en s’inspirant de cartes postales dont il dispose ou que lui adresse son marchand. Le château de Lanniron, lieu patrimonial de la ville de Quimper, faisait-il partie de sa « mallette à cartes » ?
Même s’il voit dans ses gouaches un aspect financier, il cherche constamment à innover et à progresser, médite notamment sur les problèmes posés par la composition. A partir de 1931, c’est la crise. Lors de sa première présentation à Quimper, Max Jacob est éreinté par la critique et il renonce peu à peu à la peinture. Il reprend ses pinceaux après sa rencontre en 1937 à Saint-Benoît avec un jeune peintre Roger Toulouse. Il se remet à une sorte de cubisme (La Visitation ou Le Gai Laboureur conservés à Quimper) en accordant une grande importance aux lignes et aux plans. Il ne copie plus les cartes postales et multiplie les thèmes, parisiens, religieux, bretons… selon la variété de ses acquéreurs.
Le bon état de la gouache laisse supposer qu’elle ne fait pas partie des œuvres tardives de Max Jacob qui s’effritent et se craquellent au vu de la technique utilisée : un mélange d’huile, de pastel et de gouache recouvert de fiel de bœuf. On peut donc imaginer que cette œuvre date de la fin des années 1920 ou du début des années 1930, sans pouvoir affirmer qu’elle ait été exécutée sur place, de mémoire ou à partir d’une carte postale. En tous les cas, son sujet, le château de Lanniron renommé pour ses jardins, situé à l’emplacement de l’ancienne résidence d’été des évêques de Cornouaille, devait augurer d’une vente facile.