Nu
1962
Huile sur toile
2008-4-1
Achat auprès de l'artiste en 2008
H. 146 cm - L. 97 cm
Geneviève Asse ou l’ascèse de la contemplation… Les trois œuvres acquises par le musée, sans compter le tableau Verticale, collage I déposé par le Fonds national d’art contemporain, permettent d’évoquer le parcours de cette artiste née à Vannes, qui séjourne toujours régulièrement sur l’île-aux-Moines.
On évoque souvent le bleu Asse, au même titre que le fameux bleu Klein… Ce bleu si spécifique à l’artiste est-il une réminiscence de sa Bretagne natale ? Une référence à l’horizon partageant l’océan et le ciel ? La réponse de l’artiste nous aide à mieux comprendre sa peinture :
Je voyage avec le bleu, c’est ma dimension intérieure.
Loin de toute théorisation, le bleu semble s’être imposé à cette femme solitaire et indépendante pour tenter de dire l’indicible.
Le Nu de 1962 peut sembler singulier dans sa carrière artistique. Un œil attentif décèle dans cette toile blanche, dont elle réalise une série dans les années 1960, la présence d’une silhouette entre apparition et disparition, émergence et dissolution, dans un subtil camaïeu d’où surgissent différentes nuances de blancs, de beiges et déjà de bleus. Les premiers jalons sont posés avant que ne disparaisse dans les années 1970 toute référence au sujet et ne s’impose la force intérieure du bleu.
Les deux œuvres données par l’artiste font écho à la belle exposition de 2006 Geneviève Asse, Stèles qui a mis en exergue les liens étroits entre la poésie et la peinture d'Asse. Ecriture ou la peinture devenant poésie pure : cette toile aux dimensions plus modestes que certains tableaux à la verticalité vertigineuse laisse refluer à la surface le bleu nuancé par des rais de lumière blanche. Geneviève Asse semble lancer un appel à la contemplation, loin de l’expressionnisme de certains peintres américains auxquelles elle a pu quelquefois être comparée.
Je voudrais que le spectateur qui s’arrête devant ma peinture la regarde longuement. Je voudrais qu’il y pénètre.
C’est une peinture de l’intérieur et de l’intime, de l’immobile et de l’infini, du temps en suspens.
Pas d’empâtements ni de recouvrements intenses dans cette peinture mais une matière très fine et presque diluée qui fait éclore la lumière, « la couleur de la lumière ». Les baguettes servant de cadre à l’œuvre sont également légèrement peintes comme pour permettre à l’espace de déborder hors de la toile.
Nu
1962
Huile sur toile
2008-4-1
Achat auprès de l'artiste en 2008
H. 146 cm - L. 97 cm
Geneviève Asse ou l’ascèse de la contemplation… Les trois œuvres acquises par le musée, sans compter le tableau Verticale, collage I déposé par le Fonds national d’art contemporain, permettent d’évoquer le parcours de cette artiste née à Vannes, qui séjourne toujours régulièrement sur l’île-aux-Moines.
On évoque souvent le bleu Asse, au même titre que le fameux bleu Klein… Ce bleu si spécifique à l’artiste est-il une réminiscence de sa Bretagne natale ? Une référence à l’horizon partageant l’océan et le ciel ? La réponse de l’artiste nous aide à mieux comprendre sa peinture :
Je voyage avec le bleu, c’est ma dimension intérieure.
Loin de toute théorisation, le bleu semble s’être imposé à cette femme solitaire et indépendante pour tenter de dire l’indicible.
Le Nu de 1962 peut sembler singulier dans sa carrière artistique. Un œil attentif décèle dans cette toile blanche, dont elle réalise une série dans les années 1960, la présence d’une silhouette entre apparition et disparition, émergence et dissolution, dans un subtil camaïeu d’où surgissent différentes nuances de blancs, de beiges et déjà de bleus. Les premiers jalons sont posés avant que ne disparaisse dans les années 1970 toute référence au sujet et ne s’impose la force intérieure du bleu.
Les deux œuvres données par l’artiste font écho à la belle exposition de 2006 Geneviève Asse, Stèles qui a mis en exergue les liens étroits entre la poésie et la peinture d'Asse. Ecriture ou la peinture devenant poésie pure : cette toile aux dimensions plus modestes que certains tableaux à la verticalité vertigineuse laisse refluer à la surface le bleu nuancé par des rais de lumière blanche. Geneviève Asse semble lancer un appel à la contemplation, loin de l’expressionnisme de certains peintres américains auxquelles elle a pu quelquefois être comparée.
Je voudrais que le spectateur qui s’arrête devant ma peinture la regarde longuement. Je voudrais qu’il y pénètre.
C’est une peinture de l’intérieur et de l’intime, de l’immobile et de l’infini, du temps en suspens.
Pas d’empâtements ni de recouvrements intenses dans cette peinture mais une matière très fine et presque diluée qui fait éclore la lumière, « la couleur de la lumière ». Les baguettes servant de cadre à l’œuvre sont également légèrement peintes comme pour permettre à l’espace de déborder hors de la toile.