ILS ONT RASÉ MON CIMETIÈRE
1989
Technique mixte et collage sur carton
96-9-1
Don de l'artiste en 1996
H. 134 cm - L. 150 cm
C'est en 1970 que l'Allemand francophile Norbert Nüssle, qui partagea ses études entre Heidelberg, Lille et Paris, découvre la Bretagne et rencontre le peintre Dilasser avec qui il se lie d'amitié. Huit ans plus tard, il installe son atelier dans une ferme désaffectée de Kerlouan, dans le Nord-Finistère. Dès lors, il y a séjourné chaque année pendant l'été, puisant inlassablement dans le bourg breton, comme dans la ville allemande de Mannheim où il avait ses quartiers d'hiver, les éléments d'inspiration de ses étranges paysages urbains.
Cette peinture, offerte au musée par l'artiste en 1996, à l'issue d'une exposition qui lui avait été consacrée, fait partie d'un cycle de peintures ayant pour thème le cimetière de Kerlouan. Les tombes de ce cimetière, traditionnellement rassemblées autour de l'église au centre du village, ont été déplacées à l'extérieur. L'espace libéré a été remplacé par des parkings et du mobilier urbain. Le peintre a vivement réagi à cette transformation et traduit sur la toile son indignation avec son regard singulier.
Nüssle investit un lieu et se réapproprie l'espace en intégrant à sa toile des éléments prélevés sur place : le sable de la plage de Kerlouan, les papiers, les mégots, publicités… Il construit un village sphérique sous un ciel bleu clair typique de Nüssle. L'église, la mairie, les maisons et les poteaux téléphoniques sont placés de telle sorte qu'ils semblent posés au bord de la sphère terrestre et comme sur le point d'être catapultés dans l'univers.
Et puis, j'ai eu envie de faire voir ce qu'il y avait derrière moi, d'imaginer l'univers autour de moi. De toute façon, la ligne droite n'existe pas.
ILS ONT RASÉ MON CIMETIÈRE
1989
Technique mixte et collage sur carton
96-9-1
Don de l'artiste en 1996
H. 134 cm - L. 150 cm
C'est en 1970 que l'Allemand francophile Norbert Nüssle, qui partagea ses études entre Heidelberg, Lille et Paris, découvre la Bretagne et rencontre le peintre Dilasser avec qui il se lie d'amitié. Huit ans plus tard, il installe son atelier dans une ferme désaffectée de Kerlouan, dans le Nord-Finistère. Dès lors, il y a séjourné chaque année pendant l'été, puisant inlassablement dans le bourg breton, comme dans la ville allemande de Mannheim où il avait ses quartiers d'hiver, les éléments d'inspiration de ses étranges paysages urbains.
Cette peinture, offerte au musée par l'artiste en 1996, à l'issue d'une exposition qui lui avait été consacrée, fait partie d'un cycle de peintures ayant pour thème le cimetière de Kerlouan. Les tombes de ce cimetière, traditionnellement rassemblées autour de l'église au centre du village, ont été déplacées à l'extérieur. L'espace libéré a été remplacé par des parkings et du mobilier urbain. Le peintre a vivement réagi à cette transformation et traduit sur la toile son indignation avec son regard singulier.
Nüssle investit un lieu et se réapproprie l'espace en intégrant à sa toile des éléments prélevés sur place : le sable de la plage de Kerlouan, les papiers, les mégots, publicités… Il construit un village sphérique sous un ciel bleu clair typique de Nüssle. L'église, la mairie, les maisons et les poteaux téléphoniques sont placés de telle sorte qu'ils semblent posés au bord de la sphère terrestre et comme sur le point d'être catapultés dans l'univers.
Et puis, j'ai eu envie de faire voir ce qu'il y avait derrière moi, d'imaginer l'univers autour de moi. De toute façon, la ligne droite n'existe pas.
Clin d'oeil : l'oeuvre incarnée
Lors de l'événement participatif "Le musée recopié" de l'Ecole Parallèle Imaginaire, en mai 2018, les copistes ont dessiné l'oeuvre de leur choix puis avec d'autres copistes ou visiteurs ont incarné celle-ci de manière créative.