LA CONSTERNATION DE LA FAMILLE DE PRIAM APRES LA MORT D'HECTOR
Vers 1792
Plume et encre brune, lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier beige
873-2-92
Legs de Silguy, 1864
H. 51 cm - L. 66,4 cm
Elève de Durameau, de Doyen et de Vien, Garnier s'oriente rapidement dans la voie du néo-classicisme. En 1788, il remporte le Grand Prix de Rome devant Girodet. De son retour en France, en 179, jusqu'en 1846, il expose régulièrement au Salon des sujets mythologiques, historiques et religieux. On lui doit aussi quelques décors réalisés pour le Louvre, les Tuileries et l'église Saint-Denis. Peintre renommé en son temps, il occupe une place de choix sous les régimes successifs de l'Empire, de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. En 1816, il entre à l'Institut.
Ce dessin identifié par Pierre Rosenberg au début des années 1970 est une étude pour la grande esquisse peinte du musée de Mâcon, exécutée pour l'envoi de Rome de 1792 et présentée au Salon de 1795. Le tableau définitif est aujourd'hui conservé au musée d'Angoulême. Le sujet de cette peinture qui illustre le chant XXII de l'Iliade est longuement décrit dans la notice du livret du Salon de 1800 : la famille d'Hector, réunie sur les remparts de Troie dont on aperçoit les créneaux à l'arrière-plan, exprime sa douleur à la vue d'Achille traînant le cadavre du héros. Sa mère Hécube est à gauche, entourée de ses filles Laodicé et Polixène. Au centre, sa femme Andromaque s'est évanouie. A droite, Priam venu réclamer le corps de son fils aux Grecs en est empêché par ses guerriers et sa fille Cassandre agenouillée auprès du lui tandis que Pâris, à l'extrême gauche, se détourne et exprime sa honte. Comme précédemment, ce dessin au format également imposant témoigne d'une rigueur toute néo-classique et de l'influence du théâtre sur l'œuvre de Garnier à qui la critique reprocha parfois d'avoir suivi trop fidèlement Homère au détriment de toute recherche de composition, particulièrement sensible ici dans le manque de liaison entre les différents groupes de personnages.
Sophie Barthélémy, Dessins français XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.
LA CONSTERNATION DE LA FAMILLE DE PRIAM APRES LA MORT D'HECTOR
Vers 1792
Plume et encre brune, lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier beige
873-2-92
Legs de Silguy, 1864
H. 51 cm - L. 66,4 cm
Elève de Durameau, de Doyen et de Vien, Garnier s'oriente rapidement dans la voie du néo-classicisme. En 1788, il remporte le Grand Prix de Rome devant Girodet. De son retour en France, en 179, jusqu'en 1846, il expose régulièrement au Salon des sujets mythologiques, historiques et religieux. On lui doit aussi quelques décors réalisés pour le Louvre, les Tuileries et l'église Saint-Denis. Peintre renommé en son temps, il occupe une place de choix sous les régimes successifs de l'Empire, de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. En 1816, il entre à l'Institut.
Ce dessin identifié par Pierre Rosenberg au début des années 1970 est une étude pour la grande esquisse peinte du musée de Mâcon, exécutée pour l'envoi de Rome de 1792 et présentée au Salon de 1795. Le tableau définitif est aujourd'hui conservé au musée d'Angoulême. Le sujet de cette peinture qui illustre le chant XXII de l'Iliade est longuement décrit dans la notice du livret du Salon de 1800 : la famille d'Hector, réunie sur les remparts de Troie dont on aperçoit les créneaux à l'arrière-plan, exprime sa douleur à la vue d'Achille traînant le cadavre du héros. Sa mère Hécube est à gauche, entourée de ses filles Laodicé et Polixène. Au centre, sa femme Andromaque s'est évanouie. A droite, Priam venu réclamer le corps de son fils aux Grecs en est empêché par ses guerriers et sa fille Cassandre agenouillée auprès du lui tandis que Pâris, à l'extrême gauche, se détourne et exprime sa honte. Comme précédemment, ce dessin au format également imposant témoigne d'une rigueur toute néo-classique et de l'influence du théâtre sur l'œuvre de Garnier à qui la critique reprocha parfois d'avoir suivi trop fidèlement Homère au détriment de toute recherche de composition, particulièrement sensible ici dans le manque de liaison entre les différents groupes de personnages.
Sophie Barthélémy, Dessins français XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.