Arts graphiques

ACHILLE À SCYROS

Jacques STELLA (1596-1657)

1635-1640

Agrandir l'image jpg 365Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Jacques Stella "Achille à Scyros", 1635-1640, dessin à la sanguine sur papier

Dessin à la sanguine sur papier

873-2-4

Legs de Silguy, 1864

H. 15,5 cm - L. 20,5 cm

Fils de François Stellaert, peintre d'origine flamande, Stella reçoit sa première formation dans le milieu d'artistes nordiques fixés à Lyon, point de passage obligé sur le chemin de l'Italie où il se rend dès l'âge de 20 ans. De 1619 à 1622, il séjourne à Florence où il travaille comme Callot au service de Côme II de Médicis. De là, il gagne ensuite Rome (1623-1634) où il se lie d'une amitié durable avec Poussin. Stella acquiert également une solide réputation auprès des amateurs grâce à ses peintures de petit format, le plus souvent exécutées sur des supports précieux, qui témoignent à la fois de l'influence du Dominiquin et de l'étude minutieuse de l'antique. Après un séjour à Venise puis à Lyon, en 1635, l'artiste arrive à Paris où Richelieu le choisit pour décorer le Palais-Cardinal et son château du Poitou. Devenu peintre du roi, il occupe alors une place de choix dans le milieu artistique parisien aux côtés de Philippe de Champaigne et de Simon Vouet. Le classicisme sobre et élégant de ses peintures caractérise également ses dessins dont la souplesse linéaire et les effets d'éclairage en atténuent cependant la rigueur.

Le sujet de ce dessin a été identifié par Roseline Bacou avec un épisode peu connu de l'épopée homérique. Caché par sa mère Thétis dans l'île de Scyros, chez le roi Lycomède, afin d'échapper à la guerre de Troie, Achille est reconnu par Ulysse parti à sa recherche. Celui-ci, déguisé en marchand, offre aux filles de Lycomède une corbeille de bijoux parmi lesquels il a dissimulé une épée. Achille, déguisé en femme, se trahit en saisissant l'épée. Cette pièce est caractéristique du classicisme savant de Stella très influencé par son ami Poussin.

L'annotation ancienne figurant au revers, rédigée par l'un des propriétaires du dessin (peut-être Jean-Marie de Silguy ?), comprend, outre des indications biographiques, une appréciation élogieuse de Stella qu'"il ne faut pas confondre avec Verdier qui est bien loin de lui".

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

Arts graphiques

ACHILLE À SCYROS

Jacques STELLA (1596-1657)

1635-1640

Agrandir l'image jpg 365Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Jacques Stella "Achille à Scyros", 1635-1640, dessin à la sanguine sur papier

Dessin à la sanguine sur papier

873-2-4

Legs de Silguy, 1864

H. 15,5 cm - L. 20,5 cm

Fils de François Stellaert, peintre d'origine flamande, Stella reçoit sa première formation dans le milieu d'artistes nordiques fixés à Lyon, point de passage obligé sur le chemin de l'Italie où il se rend dès l'âge de 20 ans. De 1619 à 1622, il séjourne à Florence où il travaille comme Callot au service de Côme II de Médicis. De là, il gagne ensuite Rome (1623-1634) où il se lie d'une amitié durable avec Poussin. Stella acquiert également une solide réputation auprès des amateurs grâce à ses peintures de petit format, le plus souvent exécutées sur des supports précieux, qui témoignent à la fois de l'influence du Dominiquin et de l'étude minutieuse de l'antique. Après un séjour à Venise puis à Lyon, en 1635, l'artiste arrive à Paris où Richelieu le choisit pour décorer le Palais-Cardinal et son château du Poitou. Devenu peintre du roi, il occupe alors une place de choix dans le milieu artistique parisien aux côtés de Philippe de Champaigne et de Simon Vouet. Le classicisme sobre et élégant de ses peintures caractérise également ses dessins dont la souplesse linéaire et les effets d'éclairage en atténuent cependant la rigueur.

Le sujet de ce dessin a été identifié par Roseline Bacou avec un épisode peu connu de l'épopée homérique. Caché par sa mère Thétis dans l'île de Scyros, chez le roi Lycomède, afin d'échapper à la guerre de Troie, Achille est reconnu par Ulysse parti à sa recherche. Celui-ci, déguisé en marchand, offre aux filles de Lycomède une corbeille de bijoux parmi lesquels il a dissimulé une épée. Achille, déguisé en femme, se trahit en saisissant l'épée. Cette pièce est caractéristique du classicisme savant de Stella très influencé par son ami Poussin.

L'annotation ancienne figurant au revers, rédigée par l'un des propriétaires du dessin (peut-être Jean-Marie de Silguy ?), comprend, outre des indications biographiques, une appréciation élogieuse de Stella qu'"il ne faut pas confondre avec Verdier qui est bien loin de lui".

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

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