FUITE DEVANT LES ENVAHISSEURS
1935-1937
Lavis d'encre de Chine sur papier
2013-3-1
Don de M. André Guégan en 2013
H. 39 cm - L. 47,5 cm
Pendant la Première Guerre mondiale, le peintre Jean-Julien Lemordant, connu notamment pour le décor du plafond du théâtre de Rennes, est blessé deux mois à peine après sa mobilisation. Devenu aveugle, ou « comédien » selon les propos de Mathurin Méheut, Lemordant entretient la légende tout au long de sa carrière.
En 1937, son « œuvre de guerre 1914-1918 » est exposée au musée de la Guerre au château de Vincennes. Comment expliquer qu’il n’ait jamais montré jusque-là ces dessins d’une grande force plastique ? Il argue du fait que sa contribution à la renaissance de l’art décoratif breton a occulté ce pan de sa vie. On peut avancer que cette série de grands lavis présentés à Vincennes est sans doute bien postérieure à la guerre et exécutée à partir d’études et de souvenirs. Ils sont trop étudiés et de trop grands formats pour avoir été croqués sur le vif, comme ces dessins aux traits incisifs que Lemordant a pu exécuter au plus proche des combats puis durant sa captivité en Allemagne.
Il n’en reste pas moins qu’on retrouve dans cette encre La Fuite devant les envahisseurs de très belle facture, l’expressionnisme et l’énergie caractéristiques de l’artiste. Il décrit les souffrances vécues par la population restée à l’arrière durant la guerre, la douleur de l’exode.
Ce lavis d’encre de Chine vient compléter les collections du musée des beaux-arts de Quimper qui propose dans son parcours permanent la reconstitution du décor des salles à manger de l’hôtel de l’Epée de Quimper créé en 1907-1909 par Lemordant que Charles Chassé qualifia de « fauve de Bretagne ».
FUITE DEVANT LES ENVAHISSEURS
1935-1937
Lavis d'encre de Chine sur papier
2013-3-1
Don de M. André Guégan en 2013
H. 39 cm - L. 47,5 cm
Pendant la Première Guerre mondiale, le peintre Jean-Julien Lemordant, connu notamment pour le décor du plafond du théâtre de Rennes, est blessé deux mois à peine après sa mobilisation. Devenu aveugle, ou « comédien » selon les propos de Mathurin Méheut, Lemordant entretient la légende tout au long de sa carrière.
En 1937, son « œuvre de guerre 1914-1918 » est exposée au musée de la Guerre au château de Vincennes. Comment expliquer qu’il n’ait jamais montré jusque-là ces dessins d’une grande force plastique ? Il argue du fait que sa contribution à la renaissance de l’art décoratif breton a occulté ce pan de sa vie. On peut avancer que cette série de grands lavis présentés à Vincennes est sans doute bien postérieure à la guerre et exécutée à partir d’études et de souvenirs. Ils sont trop étudiés et de trop grands formats pour avoir été croqués sur le vif, comme ces dessins aux traits incisifs que Lemordant a pu exécuter au plus proche des combats puis durant sa captivité en Allemagne.
Il n’en reste pas moins qu’on retrouve dans cette encre La Fuite devant les envahisseurs de très belle facture, l’expressionnisme et l’énergie caractéristiques de l’artiste. Il décrit les souffrances vécues par la population restée à l’arrière durant la guerre, la douleur de l’exode.
Ce lavis d’encre de Chine vient compléter les collections du musée des beaux-arts de Quimper qui propose dans son parcours permanent la reconstitution du décor des salles à manger de l’hôtel de l’Epée de Quimper créé en 1907-1909 par Lemordant que Charles Chassé qualifia de « fauve de Bretagne ».