L'attribution de ce dessin à Joseph-François Parrocel revient à Roseline Bacou qui le rapprocha en 1971 de dessins de même technique portant la signature de l'artiste comme les Enfants chassant le cerf  et Médailllon avec un ange et un aigle, tous deux conservés au Louvre. Selon Roseline Bacou, il s'agit sans doute d'un projet de frontispice destiné à une gravure qui n'a malheureusement pas été retrouvée. En effet, le même temple rond à colonnes, représenté ici à gauche dans le fond, et un groupe de putti très proche de celui-ci, se retrouvent dans L'Education d'Achille, gravée par Laurent Cars d'après Charles Parrocel, en 1733, en frontispice à l'ouvrage de La Guérinière.

Le sujet représenté est caractéristique de ces allégories savantes destinées à glorifier un personnage royal. Sur un rocher, deux personnages (sans doute Hercule et Atlas, comme l'a précisé, en 1992, Bernard Vermet) soulèvent le globe terrestre flanqué de Minerve, symbole de puissance et d'intelligence, et d'une Renommée qui soutiennent un médaillon gravé d'un portrait de roi ou de reine que couronne un génie. Au pied du rocher, un personnage drapé présente un groupe de putti portant les attributs des Arts et symbolisant avec le temple de la vertu l'érudition et la sagesse (peut-être une allusion, selon l'hypothèse de B. Vermet, à Marie-Thérèse d'Autriche ou à la Grande Catherine de Russie, amie de Diderot).

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.