JEUX D'AMOURS AVEC LES TROIS GRÂCES
1753-1754
Dessin à la plume et encre brune, lavis blond sur papier
873-2-33
Legs de Silguy, 1864
H. 27 cm - L. 43 cm
Élève de Charles Parrocel comme son frère aîné Philibert-Benoît avec lequel il est parfois confondu, Louis-Félix de la Rue se spécialise rapidement dans le dessin d'ornement. Aux sujets militaires traités par son frère, davantage influencé par Parrocel, il préfère les représentations de vestales et de bacchanales, animées de putti au tracé nerveux et bouclé très caractéristique.
Grand Prix de Rome en 1750, il part quatre ans plus tard en compagnie de Deshays en Italie où il demeure jusqu'en 1755 comme pensionnaire à l'Académie de France. A son retour à Paris, il obtient quelques commandes royales. Son œuvre dessiné très abondant est représenté dans de nombreux cabinets de dessins du monde entier. Le musée des beaux-arts de Quimper conserve plusieurs dessins de bacchanales. L'historien de l'art Pascal de La Vaissière situe ces œuvres, influencées par B. Castiglione et Lafage, aux alentours de 1753-54, à l'époque où le jeune dessinateur vient d'apprendre son métier de graveur auprès de Boucher. Ils sont ainsi à mettre en relation avec la suite de six planches montrant des jeux d'enfants, des danses, jeux et cérémonies de satyres, gravée par l'artiste. D'autres dessins analogues sont conservés dans les collections des musées de Bayonne, de Montpellier et d'Orléans. Les divers ornements d'architecture (vases et statues) représentés dans ces dessins témoignent déjà du goût antique de La Rue à la veille de son départ pour l'Italie.
L'association de la plume et du pinceau, technique de prédilection de l'artiste, lui permet de structurer sa composition inspirée des bas-reliefs antiques tout en apportant vie et mouvement à ses figures enchevêtrées au contour "moutonnant".
Sophie Barthélémy, Dessins français XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.
JEUX D'AMOURS AVEC LES TROIS GRÂCES
1753-1754
Dessin à la plume et encre brune, lavis blond sur papier
873-2-33
Legs de Silguy, 1864
H. 27 cm - L. 43 cm
Élève de Charles Parrocel comme son frère aîné Philibert-Benoît avec lequel il est parfois confondu, Louis-Félix de la Rue se spécialise rapidement dans le dessin d'ornement. Aux sujets militaires traités par son frère, davantage influencé par Parrocel, il préfère les représentations de vestales et de bacchanales, animées de putti au tracé nerveux et bouclé très caractéristique.
Grand Prix de Rome en 1750, il part quatre ans plus tard en compagnie de Deshays en Italie où il demeure jusqu'en 1755 comme pensionnaire à l'Académie de France. A son retour à Paris, il obtient quelques commandes royales. Son œuvre dessiné très abondant est représenté dans de nombreux cabinets de dessins du monde entier. Le musée des beaux-arts de Quimper conserve plusieurs dessins de bacchanales. L'historien de l'art Pascal de La Vaissière situe ces œuvres, influencées par B. Castiglione et Lafage, aux alentours de 1753-54, à l'époque où le jeune dessinateur vient d'apprendre son métier de graveur auprès de Boucher. Ils sont ainsi à mettre en relation avec la suite de six planches montrant des jeux d'enfants, des danses, jeux et cérémonies de satyres, gravée par l'artiste. D'autres dessins analogues sont conservés dans les collections des musées de Bayonne, de Montpellier et d'Orléans. Les divers ornements d'architecture (vases et statues) représentés dans ces dessins témoignent déjà du goût antique de La Rue à la veille de son départ pour l'Italie.
L'association de la plume et du pinceau, technique de prédilection de l'artiste, lui permet de structurer sa composition inspirée des bas-reliefs antiques tout en apportant vie et mouvement à ses figures enchevêtrées au contour "moutonnant".
Sophie Barthélémy, Dessins français XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.