GROUPES D'ANGES DANS UNE GLOIRE
Vers 1555
Dessin à la plume et encre brune, lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier
873-2-71
Legs de Silguy, 1864
H. 27 cm - L. 38,5 cm
Nicolò dell’Abate qui, selon Félibien, avait avec Primatice « apporté en France le goût romain et la belle idée de la peinture et de la sculpture antique », s’était nourri aux sources du Corrège et de Parmesan.
Sylvie Béguin fut la première à reconnaître en 1988 dans cette feuille, autrefois attribuée à Palma (en raison d’une inscription ancienne au recto, en bas à gauche), la main sûre et délicate de Nicolò dell’Abate vers 1555-1560. Le trait, frémissant, définit avec une extrême élégance les figures longilignes, mises en valeur par l’utilisation de rehauts de gouache blanche. Les anges, qui désignent l’étoile des Mages, s’inspirent très clairement des projets de Primatice pour la chapelle des Guise. L’artiste, établi à Bologne, reconnu pour ses talents de décorateur, avait en effet rejoint Primatice à Fontainebleau en 1552 et en devint le principal auxiliaire (il y exécutera les dessins pour la salle de bal ainsi que la galerie d’Ulysse, aujourd’hui détruite). Sylvie Béguin a par ailleurs pu montrer que la feuille quimpéroise était la partie manquante d’un dessin de grandes dimensions conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre.
Fait remarquable, le musée des beaux-arts de Quimper conserve également de l’artiste un tableau, Vénus endormie, entré dans ses collections par le legs de Silguy en 1864 (salle des peintures italiennes).
GROUPES D'ANGES DANS UNE GLOIRE
Vers 1555
Dessin à la plume et encre brune, lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier
873-2-71
Legs de Silguy, 1864
H. 27 cm - L. 38,5 cm
Nicolò dell’Abate qui, selon Félibien, avait avec Primatice « apporté en France le goût romain et la belle idée de la peinture et de la sculpture antique », s’était nourri aux sources du Corrège et de Parmesan.
Sylvie Béguin fut la première à reconnaître en 1988 dans cette feuille, autrefois attribuée à Palma (en raison d’une inscription ancienne au recto, en bas à gauche), la main sûre et délicate de Nicolò dell’Abate vers 1555-1560. Le trait, frémissant, définit avec une extrême élégance les figures longilignes, mises en valeur par l’utilisation de rehauts de gouache blanche. Les anges, qui désignent l’étoile des Mages, s’inspirent très clairement des projets de Primatice pour la chapelle des Guise. L’artiste, établi à Bologne, reconnu pour ses talents de décorateur, avait en effet rejoint Primatice à Fontainebleau en 1552 et en devint le principal auxiliaire (il y exécutera les dessins pour la salle de bal ainsi que la galerie d’Ulysse, aujourd’hui détruite). Sylvie Béguin a par ailleurs pu montrer que la feuille quimpéroise était la partie manquante d’un dessin de grandes dimensions conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre.
Fait remarquable, le musée des beaux-arts de Quimper conserve également de l’artiste un tableau, Vénus endormie, entré dans ses collections par le legs de Silguy en 1864 (salle des peintures italiennes).