CHRIST EN BUSTE ENTRE DEUX ANGES ET LA VIERGE
Vers 1892-1893
Gouache sur papier rehaussé d’or sur papier
88-5
Achat en 1988 à l’Hôtel Drouot à Paris
H. 15,7 cm - L. 13,8 cm
D’origine alsacienne, Charles Filiger se détourne d’une carrière prédestinée comme dessinateur dans une fabrique de tissus pour s’adonner à sa passion, la peinture. L’exposition au café Volpini est une révélation, il achète même l’album de zincographies de Gauguin. Après son installation chez Marie Henry en 1890, il abandonne toute pratique naturaliste ou pointilliste pour se plonger dans l’énergie synthétiste. Il multiplie les petites scènes d’inspiration religieuse comme ce Christ en buste entre deux anges et la Vierge ou Saint Jean-Baptiste. Cette reviviscence de la tradition médiévale des maîtres-verriers ou des dessinateurs d’images populaires parcourt ces gouaches rehaussées d’or patiemment élaborées qui témoignent d’un mysticisme tourmenté.
Dans des cercles ou des carrés à pans coupés, Filiger a dessiné plusieurs têtes de Christ les yeux clos, la tête inclinée, accompagné, comme ici, de plusieurs anges et de la Vierge.
Dans un esprit très synthétiste, le cadrage est resserré, les personnages semblant déborder du cadre. Les couleurs éclatantes de la couronne d’épines mettent en exergue ce Christ de douleur entouré par des figures aux visages inexpressifs.
Quant au Saint Jean-Baptiste, on le retrouve dans la même attitude dans une gouache plus tardive, Le Cheval blanc de l’apocalypse (vers 1894-1895, collection particulière). L’historique de ce dessin a une dimension symbolique : après avoir appartenu au peintre irlandais Roderic O’Conor, il a été acheté par André Breton qui conservait vingt-cinq gouaches, un crayon, un lavis et le cahier d’études de Filiger. Le chantre du surréalisme a permis de rappeler le rôle majeur dans l’histoire de l’Ecole de Pont-Aven de Charles Filiger, mort en 1928, oublié de tous, après une fin de vie dominée par la misère et les crises mystiques et identitaires.
CHRIST EN BUSTE ENTRE DEUX ANGES ET LA VIERGE
Vers 1892-1893
Gouache sur papier rehaussé d’or sur papier
88-5
Achat en 1988 à l’Hôtel Drouot à Paris
H. 15,7 cm - L. 13,8 cm
D’origine alsacienne, Charles Filiger se détourne d’une carrière prédestinée comme dessinateur dans une fabrique de tissus pour s’adonner à sa passion, la peinture. L’exposition au café Volpini est une révélation, il achète même l’album de zincographies de Gauguin. Après son installation chez Marie Henry en 1890, il abandonne toute pratique naturaliste ou pointilliste pour se plonger dans l’énergie synthétiste. Il multiplie les petites scènes d’inspiration religieuse comme ce Christ en buste entre deux anges et la Vierge ou Saint Jean-Baptiste. Cette reviviscence de la tradition médiévale des maîtres-verriers ou des dessinateurs d’images populaires parcourt ces gouaches rehaussées d’or patiemment élaborées qui témoignent d’un mysticisme tourmenté.
Dans des cercles ou des carrés à pans coupés, Filiger a dessiné plusieurs têtes de Christ les yeux clos, la tête inclinée, accompagné, comme ici, de plusieurs anges et de la Vierge.
Dans un esprit très synthétiste, le cadrage est resserré, les personnages semblant déborder du cadre. Les couleurs éclatantes de la couronne d’épines mettent en exergue ce Christ de douleur entouré par des figures aux visages inexpressifs.
Quant au Saint Jean-Baptiste, on le retrouve dans la même attitude dans une gouache plus tardive, Le Cheval blanc de l’apocalypse (vers 1894-1895, collection particulière). L’historique de ce dessin a une dimension symbolique : après avoir appartenu au peintre irlandais Roderic O’Conor, il a été acheté par André Breton qui conservait vingt-cinq gouaches, un crayon, un lavis et le cahier d’études de Filiger. Le chantre du surréalisme a permis de rappeler le rôle majeur dans l’histoire de l’Ecole de Pont-Aven de Charles Filiger, mort en 1928, oublié de tous, après une fin de vie dominée par la misère et les crises mystiques et identitaires.