PAYSAGE DU POULDU
Vers 1892
Gouache sur papier
84-13
Achat dans le commerce de l’art à Paris en 1984 avec l’aide de l’Etat et de la Région Bretagne
H. 26 cm - L. 38,5 cm
Cette gouache est emblématique à plus d’un titre : véritable chef-d’œuvre du peintre Charles Filiger, elle a fait partie de la collection de Marie Henry, dite Marie Poupée, propriétaire de l’auberge « La Buvette de la plage » au Pouldu qui loge Gauguin, Meijer de Haan, Sérusier et Filiger dans une véritable communauté d’esprit artistique. C’est également la première œuvre de Filiger à entrer en 1984 dans les collections du musée des beaux-arts de Quimper. Que peut ressentir le spectateur devant un tel dessin ? Inquiétante étrangeté ? Immersion dans la couleur ? Vertige devant un art presque magique ?
Filiger s’est placé à la fenêtre du premier étage d’une maison en haut d’une colline qui domine la côte du Pouldu. Les champs s’étendent en pente douce vers la mer, encadrée par le promontoire rocheux de la maison du douanier et une côte dominée par un arbre soumis à tous les vents.
On retrouve l’esprit des estampes japonaises dans cette gouache composée en aplats de couleurs suivant des bandeaux horizontaux superposés. Les contrastes de la gamme chromatique attirent l’œil, notamment le rose des champs qui entre en opposition ou en harmonie, selon le point de vue, avec le bleu de l’arrière-plan. Mais l’arrière-plan existe-t-il ? S’agit-il du bleu du ciel ou celui de la mer ? Ce bateau de pêcheur semble presque léviter dans les cieux.
Quant à l’arbre, traité d’une manière japonisante, ses formes torturées, menaçantes et presque spectrales renforcent l’impression de déséquilibre et de vertige qui domine la composition.
Il nous plaît ainsi ; parce que c’est un déformateur
Alfred Jarry, 1894.
PAYSAGE DU POULDU
Vers 1892
Gouache sur papier
84-13
Achat dans le commerce de l’art à Paris en 1984 avec l’aide de l’Etat et de la Région Bretagne
H. 26 cm - L. 38,5 cm
Cette gouache est emblématique à plus d’un titre : véritable chef-d’œuvre du peintre Charles Filiger, elle a fait partie de la collection de Marie Henry, dite Marie Poupée, propriétaire de l’auberge « La Buvette de la plage » au Pouldu qui loge Gauguin, Meijer de Haan, Sérusier et Filiger dans une véritable communauté d’esprit artistique. C’est également la première œuvre de Filiger à entrer en 1984 dans les collections du musée des beaux-arts de Quimper. Que peut ressentir le spectateur devant un tel dessin ? Inquiétante étrangeté ? Immersion dans la couleur ? Vertige devant un art presque magique ?
Filiger s’est placé à la fenêtre du premier étage d’une maison en haut d’une colline qui domine la côte du Pouldu. Les champs s’étendent en pente douce vers la mer, encadrée par le promontoire rocheux de la maison du douanier et une côte dominée par un arbre soumis à tous les vents.
On retrouve l’esprit des estampes japonaises dans cette gouache composée en aplats de couleurs suivant des bandeaux horizontaux superposés. Les contrastes de la gamme chromatique attirent l’œil, notamment le rose des champs qui entre en opposition ou en harmonie, selon le point de vue, avec le bleu de l’arrière-plan. Mais l’arrière-plan existe-t-il ? S’agit-il du bleu du ciel ou celui de la mer ? Ce bateau de pêcheur semble presque léviter dans les cieux.
Quant à l’arbre, traité d’une manière japonisante, ses formes torturées, menaçantes et presque spectrales renforcent l’impression de déséquilibre et de vertige qui domine la composition.
Il nous plaît ainsi ; parce que c’est un déformateur
Alfred Jarry, 1894.