Mine de plomb et graphite sur papier
2019-4-1
Achat auprès de la Galerie Doyen avec le soutien du Fonds Régional
d'Acquisition pour les Musées - FRAM - Etat/Région Bretagne et la participation de l'association des Amis du musée des beaux-arts de Quimper
H. 48 cm ; L. 58 cm
Lorsque Jens Ferdinand Willumsen (1863-1958) s’installe début juillet 1890 à la Pension Gloanec, il côtoie déjà depuis deux années le milieu artistique parisien. Son installation à Pont-Aven confirme aussi l’attractivité de ce bourg auprès de très nombreux artistes scandinaves. On sait que Willumsen connaissait certaines des œuvres les plus récentes de Gauguin grâce aux expositions présentées à Copenhague ou chez Théo Van Gogh à Paris. Cet intérêt avéré a sans doute facilité les rencontres avec Gauguin auquel il rend visite notamment au Pouldu. De ces riches échanges, il s’ensuivit une évolution radicale chez Willumsen qui se vérifie dans les trois toiles que le peintre crée à Pont-Aven ou peu après son retour à Paris durant l’automne.
Ce grand dessin tracé au crayon est une étude très poussée pour les figures d’un tableau majeur conservé au J.F. Willumsen Museum à Frederikssund (Danemark) et intitulé Femmes bretonnes marchant. Contrairement à l’œuvre peinte, l’étude de Willumsen développe la scène sur la gauche et néglige la partie droite. Une des Bretonnes est donc absente cependant qu’un autre surgit, au loin, de face. La scène est moins décentrée mais l’attention réservée au mouvement demeure essentielle. D’ailleurs, il écrit à une de ses consœurs, Anne Petersen, le 4 juillet 1890 : « Ici, à Pont-Aven, je me suis surtout consacré aux sujet féminins afin de dépeindre le mouvement ». C’est bien ce que suggère parfaitement cette étude dont le dessin simplifié et fortement cerné sert le rythme alerte de nos deux Bretonnes.
Par sa date tout comme par son rapport avec une des œuvres les plus emblématiques de Willumsen, ce dessin constitue une des œuvres maîtresses de notre fonds graphique consacré à l’École de Pont-Aven.
Soulignons enfin que les œuvres de cet artiste sont rarissimes dans les collections publiques françaises.
Jens Ferdinand Willumsen, Femmes bretonnes marchant huile sur toile, J.-F. Willumsen Museum, Frederikssund (DK)
Mine de plomb et graphite sur papier
2019-4-1
Achat auprès de la Galerie Doyen avec le soutien du Fonds Régional
d'Acquisition pour les Musées - FRAM - Etat/Région Bretagne et la participation de l'association des Amis du musée des beaux-arts de Quimper
H. 48 cm ; L. 58 cm
Lorsque Jens Ferdinand Willumsen (1863-1958) s’installe début juillet 1890 à la Pension Gloanec, il côtoie déjà depuis deux années le milieu artistique parisien. Son installation à Pont-Aven confirme aussi l’attractivité de ce bourg auprès de très nombreux artistes scandinaves. On sait que Willumsen connaissait certaines des œuvres les plus récentes de Gauguin grâce aux expositions présentées à Copenhague ou chez Théo Van Gogh à Paris. Cet intérêt avéré a sans doute facilité les rencontres avec Gauguin auquel il rend visite notamment au Pouldu. De ces riches échanges, il s’ensuivit une évolution radicale chez Willumsen qui se vérifie dans les trois toiles que le peintre crée à Pont-Aven ou peu après son retour à Paris durant l’automne.
Ce grand dessin tracé au crayon est une étude très poussée pour les figures d’un tableau majeur conservé au J.F. Willumsen Museum à Frederikssund (Danemark) et intitulé Femmes bretonnes marchant. Contrairement à l’œuvre peinte, l’étude de Willumsen développe la scène sur la gauche et néglige la partie droite. Une des Bretonnes est donc absente cependant qu’un autre surgit, au loin, de face. La scène est moins décentrée mais l’attention réservée au mouvement demeure essentielle. D’ailleurs, il écrit à une de ses consœurs, Anne Petersen, le 4 juillet 1890 : « Ici, à Pont-Aven, je me suis surtout consacré aux sujet féminins afin de dépeindre le mouvement ». C’est bien ce que suggère parfaitement cette étude dont le dessin simplifié et fortement cerné sert le rythme alerte de nos deux Bretonnes.
Par sa date tout comme par son rapport avec une des œuvres les plus emblématiques de Willumsen, ce dessin constitue une des œuvres maîtresses de notre fonds graphique consacré à l’École de Pont-Aven.
Soulignons enfin que les œuvres de cet artiste sont rarissimes dans les collections publiques françaises.
Jens Ferdinand Willumsen, Femmes bretonnes marchant huile sur toile, J.-F. Willumsen Museum, Frederikssund (DK)