RÉGATES À PERROS-GUIREC
1892
Huile sur toile
D.2005-1-1
Dépôt du musée d’Orsay, Paris
H. 41 cm - L. 32 cm
Depuis le début des années 1880, Maurice Denis fréquente la petite côte balnéaire de Perros-Guirec. En 1892, il y séjourne du 14 août au 2 septembre et assiste aux régates de la fête patronale et aux jeux pour enfants comme la course au canard (on distingue les enfants nageant à droite à la poursuite d'un canard qu'on vient de lâcher). Le peintre a certainement été frappé par la présence presque incongrue sur la jetée en plein soleil de ces femmes aux longs manteaux noirs. Il les traite comme des masses aplaties et découpées qui se détachent sur la mer peinte tel un plan vertical. Leur statisme s'oppose au mouvement des baigneurs et aux couleurs vives qui animent en tous sens la composition. La différence de taille entre les personnages, la simplification des visages et la stylisation des vagues témoignent de la volonté du peintre d'échapper au réel. Le rendu décoratif de la mer et du mât est particulièrement réussi. Il illustre l'influence de l'art japonais tout comme le traitement des larges aplats noirs, la position de l'horizon en haut de la composition et la position du mât, tel un arbre primitif, traversant toute la hauteur de la peinture.
Comme ses amis du groupe des nabis, Maurice Denis est alors très marqué par l'esthétique de l'École de Pont-Aven. Il vient d'écrire un texte critique que l'on considère souvent comme l'une des bases théoriques de l'art moderne :
Se rappeler qu'un tableau, avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées.
Ce tableau, entré par dation (ancienne collection de Dominique Denis, fils du peintre) a été déposé à Quimper par le musée d'Orsay en 2005
RÉGATES À PERROS-GUIREC
1892
Huile sur toile
D.2005-1-1
Dépôt du musée d’Orsay, Paris
H. 41 cm - L. 32 cm
Depuis le début des années 1880, Maurice Denis fréquente la petite côte balnéaire de Perros-Guirec. En 1892, il y séjourne du 14 août au 2 septembre et assiste aux régates de la fête patronale et aux jeux pour enfants comme la course au canard (on distingue les enfants nageant à droite à la poursuite d'un canard qu'on vient de lâcher). Le peintre a certainement été frappé par la présence presque incongrue sur la jetée en plein soleil de ces femmes aux longs manteaux noirs. Il les traite comme des masses aplaties et découpées qui se détachent sur la mer peinte tel un plan vertical. Leur statisme s'oppose au mouvement des baigneurs et aux couleurs vives qui animent en tous sens la composition. La différence de taille entre les personnages, la simplification des visages et la stylisation des vagues témoignent de la volonté du peintre d'échapper au réel. Le rendu décoratif de la mer et du mât est particulièrement réussi. Il illustre l'influence de l'art japonais tout comme le traitement des larges aplats noirs, la position de l'horizon en haut de la composition et la position du mât, tel un arbre primitif, traversant toute la hauteur de la peinture.
Comme ses amis du groupe des nabis, Maurice Denis est alors très marqué par l'esthétique de l'École de Pont-Aven. Il vient d'écrire un texte critique que l'on considère souvent comme l'une des bases théoriques de l'art moderne :
Se rappeler qu'un tableau, avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées.
Ce tableau, entré par dation (ancienne collection de Dominique Denis, fils du peintre) a été déposé à Quimper par le musée d'Orsay en 2005