VUE DU PORT DE PONT-AVEN
Vers 1893-1894
Huile sur toile
76-2-1
Achat auprès de Philippe Cézanne en 1976 avec l'aide de l'Etat
H. 150 cm - L. 300 cm
Cette célèbre Vue de port de Pont-Aven est sans nul doute le chef-d'œuvre de Maxime Maufra. Un chasse-marée, bateau utilisé pour le transport des matériaux entre les petits ports de la côte et les îles, a été échoué à marée basse sur la vasière de l'anse du Bas-Bourgneuf en face du port, au pied de la montagne Saint-Guénolé. On apporte des fagots qui, enflammés, seront passés sous la coque pour faire fondre le goudron qui sert à l'étanchéité de la coque. Pour retirer tout pittoresque à cette scène banale, l'artiste a recadré le point de vue en éliminant du site toute trace des maisons ou des bateaux le long du quai. Il recompose le paysage à l'aide de grandes obliques qui se croisent et de rares verticales, où tout se place avec subtilité depuis les volutes de fumée bleue qui se fondent dans le gris des rochers ou le jaune des flammes et de leurs reflets. Le paysage est simplifié à l'extrême, selon l'esprit du synthétisme de l'école de Pont-Aven : quelques cernes foncés soulignent au besoin les limites d'un plan ou accentuent la ligne des frondaisons sur la crête de la colline, ou encore les volutes de fumées par un léger trait bleu. A la différence de Gauguin, les couleurs des différents plans ne sont jamais pures et la touche est toujours changeante et sensible. A travers cette œuvre s'affirme l'extraordinaire maturité de son auteur qui se situe comme un digne héritier de Puvis de Chavannes.
VUE DU PORT DE PONT-AVEN
Vers 1893-1894
Huile sur toile
76-2-1
Achat auprès de Philippe Cézanne en 1976 avec l'aide de l'Etat
H. 150 cm - L. 300 cm
Cette célèbre Vue de port de Pont-Aven est sans nul doute le chef-d'œuvre de Maxime Maufra. Un chasse-marée, bateau utilisé pour le transport des matériaux entre les petits ports de la côte et les îles, a été échoué à marée basse sur la vasière de l'anse du Bas-Bourgneuf en face du port, au pied de la montagne Saint-Guénolé. On apporte des fagots qui, enflammés, seront passés sous la coque pour faire fondre le goudron qui sert à l'étanchéité de la coque. Pour retirer tout pittoresque à cette scène banale, l'artiste a recadré le point de vue en éliminant du site toute trace des maisons ou des bateaux le long du quai. Il recompose le paysage à l'aide de grandes obliques qui se croisent et de rares verticales, où tout se place avec subtilité depuis les volutes de fumée bleue qui se fondent dans le gris des rochers ou le jaune des flammes et de leurs reflets. Le paysage est simplifié à l'extrême, selon l'esprit du synthétisme de l'école de Pont-Aven : quelques cernes foncés soulignent au besoin les limites d'un plan ou accentuent la ligne des frondaisons sur la crête de la colline, ou encore les volutes de fumées par un léger trait bleu. A la différence de Gauguin, les couleurs des différents plans ne sont jamais pures et la touche est toujours changeante et sensible. A travers cette œuvre s'affirme l'extraordinaire maturité de son auteur qui se situe comme un digne héritier de Puvis de Chavannes.
Commentaire sonore de "Vue du port de Pont-Aven" de Maxime Maufra
Clin d'oeil
Dans "Paysage au chien rouge", Bruno Le Floc'h détourne et rend hommage au célèbre tableau de Maxime Maufra...