GOURDE DE PÈLERINAGE
1887
Grès partiellement émaillé, décor modelé et rehauts peints
2004-4-1
Achat en 2004 dans le commerce de l’art
H. 18,3 cm - L. 14 cm - P. 7 cm
La céramique permet à Paul Gauguin de concilier plusieurs passions artistiques, allant de la tradition non occidentale à la recherche picturale la plus moderne. Sans doute influencé par les poteries précolombiennes rapportées par sa mère du Pérou mais également par la céramique japonaise présentée à l’Exposition universelle de 1878, Gauguin voit son goût pour l’artisanat et le travail à même la matière combler par cette nouvelle technique.
La céramique n’est pas une futilité,
1889
Il traite d’ailleurs le grès plus en céramiste qu’en sculpteur.
Gauguin découvre la terre avec le céramiste Ernest Chaplet et espère gagner de l'argent avec ces nouvelles productions. Cette gourde fait partie d’un ensemble d’œuvres réalisées en 1887-1888. Malheureusement, du fait de leur fragilité mais aussi de destructions dues à une certaine incompréhension, ces pièces se font rares mais font montre d’une créativité tant dans les formes que dans les décors.
Gauguin a sans doute voulu faire référence aux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle : le couvercle, l’anneau, l’anse et la courroie de suspension s’ajoutent au brun du grès à peine rehaussé par quelques touches de bleu et de blanc pour faire penser à une gourde en cuir. Un Breton, canne à la main, et une Bretonne portant la coiffe noire du Pouldu se tiennent la main sur l’un des côtés de l’objet. Ils semblent sortir tout droit d’un tableau de Gauguin. De part et d’autre, dans un décor simplifié et japonisant, l’artiste a modelé des oies, motif récurrent notamment dans le décor de la buvette de Marie Henry.
Cette gourde fut acquise en 1891 par Hippolyte Durand-Tahier, journaliste et écrivain, secrétaire de la Société nationale des beaux-arts, qui était un amateur de céramique contemporaine et très proche de Maxime Maufra. Il est mort très jeune, à l’âge de 36 ans, ce qui explique peut-être que cet objet rare et précieux ne fut redécouvert dans une caisse qu’en 1982 à la mort de la fille de Durand-Tahier.
GOURDE DE PÈLERINAGE
1887
Grès partiellement émaillé, décor modelé et rehauts peints
2004-4-1
Achat en 2004 dans le commerce de l’art
H. 18,3 cm - L. 14 cm - P. 7 cm
La céramique permet à Paul Gauguin de concilier plusieurs passions artistiques, allant de la tradition non occidentale à la recherche picturale la plus moderne. Sans doute influencé par les poteries précolombiennes rapportées par sa mère du Pérou mais également par la céramique japonaise présentée à l’Exposition universelle de 1878, Gauguin voit son goût pour l’artisanat et le travail à même la matière combler par cette nouvelle technique.
La céramique n’est pas une futilité,
1889
Il traite d’ailleurs le grès plus en céramiste qu’en sculpteur.
Gauguin découvre la terre avec le céramiste Ernest Chaplet et espère gagner de l'argent avec ces nouvelles productions. Cette gourde fait partie d’un ensemble d’œuvres réalisées en 1887-1888. Malheureusement, du fait de leur fragilité mais aussi de destructions dues à une certaine incompréhension, ces pièces se font rares mais font montre d’une créativité tant dans les formes que dans les décors.
Gauguin a sans doute voulu faire référence aux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle : le couvercle, l’anneau, l’anse et la courroie de suspension s’ajoutent au brun du grès à peine rehaussé par quelques touches de bleu et de blanc pour faire penser à une gourde en cuir. Un Breton, canne à la main, et une Bretonne portant la coiffe noire du Pouldu se tiennent la main sur l’un des côtés de l’objet. Ils semblent sortir tout droit d’un tableau de Gauguin. De part et d’autre, dans un décor simplifié et japonisant, l’artiste a modelé des oies, motif récurrent notamment dans le décor de la buvette de Marie Henry.
Cette gourde fut acquise en 1891 par Hippolyte Durand-Tahier, journaliste et écrivain, secrétaire de la Société nationale des beaux-arts, qui était un amateur de céramique contemporaine et très proche de Maxime Maufra. Il est mort très jeune, à l’âge de 36 ans, ce qui explique peut-être que cet objet rare et précieux ne fut redécouvert dans une caisse qu’en 1982 à la mort de la fille de Durand-Tahier.