L'INCANTATION OU LE BOIS SACRÉ
1891
Huile sur toile
82-3-1
Collection Marguerite Sérusier, legs d'Henriette Boutaric en 1983
H. 91,5 cm - L. 72 cm
Cette œuvre, essentielle dans la riche production picturale de Sérusier, affirme l’attirance que l’artiste a toujours éprouvée envers le rituel des cultes. Alors qu’il séjourne au Huelgoat où s’étend une forêt épaisse prospérant au milieu de roches étranges, Sérusier n’a pas manqué d’être attentif aux nombreuses légendes bretonnes qui décrivent de tels sous-bois. Le mystère de la scène ici décrite reste entier et reflète peut-être l’influence de certains écrits métaphysiques de Balzac comme Séraphita. En effet, nous assistons à une étrange célébration où trois femmes semblent se livrer à une forme de vénération devant un « feu sacré ». Deux d’entre elles portent des coupes mais, en définitive, nous ignorons tout de la symbolique de leurs gestes et attitudes. Au demeurant, le caractère étrange de cette scène est fortement accentué par le caractère zoomorphique de la roche qui porte la flamme. Le sous-bois breton devient ainsi aussi énigmatique que les œuvres nombreuses de Gauguin abordant les anciens cultes maoris. Sur un plan formel, Sérusier fait montre d’une absolue maîtrise en rythmant l’espace grâce aux nombreux fûts verticaux des arbres coupés avant leurs premières ramures. L’influence du Japon est ici prégnante. Enfin, de nombreux détails, tels les étranges fougères turgescentes du premier plan, relèvent d’un vocabulaire décoratif propre à de nombreux artistes « fin de siècle ».
L'INCANTATION OU LE BOIS SACRÉ
1891
Huile sur toile
82-3-1
Collection Marguerite Sérusier, legs d'Henriette Boutaric en 1983
H. 91,5 cm - L. 72 cm
Cette œuvre, essentielle dans la riche production picturale de Sérusier, affirme l’attirance que l’artiste a toujours éprouvée envers le rituel des cultes. Alors qu’il séjourne au Huelgoat où s’étend une forêt épaisse prospérant au milieu de roches étranges, Sérusier n’a pas manqué d’être attentif aux nombreuses légendes bretonnes qui décrivent de tels sous-bois. Le mystère de la scène ici décrite reste entier et reflète peut-être l’influence de certains écrits métaphysiques de Balzac comme Séraphita. En effet, nous assistons à une étrange célébration où trois femmes semblent se livrer à une forme de vénération devant un « feu sacré ». Deux d’entre elles portent des coupes mais, en définitive, nous ignorons tout de la symbolique de leurs gestes et attitudes. Au demeurant, le caractère étrange de cette scène est fortement accentué par le caractère zoomorphique de la roche qui porte la flamme. Le sous-bois breton devient ainsi aussi énigmatique que les œuvres nombreuses de Gauguin abordant les anciens cultes maoris. Sur un plan formel, Sérusier fait montre d’une absolue maîtrise en rythmant l’espace grâce aux nombreux fûts verticaux des arbres coupés avant leurs premières ramures. L’influence du Japon est ici prégnante. Enfin, de nombreux détails, tels les étranges fougères turgescentes du premier plan, relèvent d’un vocabulaire décoratif propre à de nombreux artistes « fin de siècle ».