L’ENLÈVEMENT DE PROSERPINE
1769
Huile sur toile
873-1-385
Legs Jean-Marie de Silguy, 1864
H. 60,5 cm - L. 49,8 cm
Fille de la déesse Cérès, Proserpine fut enlevée par le Dieu des Enfers Pluton alors qu'elle cueillait des fleurs avec ses compagnes. Le sujet s'inspire des Métamorphoses d'Ovide (Livre V), traduites par l'abbé Banier en 1767. Cette esquisse semble avoir servi de modèle pour l'un des médaillons destinés à la tenture des Amours des Dieux, tissée à la Manufacture de Beauvais entre 1750 et 1770. A mi-chemin entre le dessin et la peinture, ce modello témoigne de l’extraordinaire maîtrise du peintre un an avant sa mort.
Le corps de Proserpine, placé en diagonale, dirige la composition. Toutes les lignes convergent vers elle en accentuant le côté dramatique de la scène de l’enlèvement. Les lignes serpentines des corps enchevêtrés et des drapés émergent d’un fond tourmenté peint dans des vibrations de touches mouvementées dans un camaïeu de bruns chauds. Cette esquisse montre l’habileté du peintre à jouer avec la matière : épaisse et crémeuse pour le fond, légère et en glacis pour les modelés. Un trait ferme redessine les formes et accentue les ombres contrastant avec les rehauts de lumière. L’opposition entre le corps voluptueux de Proserpine aux chairs nacrées par la lumière et le corps viril et hâlé de Pluton renforce la violence des sentiments et de la scène de rapt qui est sans nul doute une métaphore de la passion amoureuse.
L’ENLÈVEMENT DE PROSERPINE
1769
Huile sur toile
873-1-385
Legs Jean-Marie de Silguy, 1864
H. 60,5 cm - L. 49,8 cm
Fille de la déesse Cérès, Proserpine fut enlevée par le Dieu des Enfers Pluton alors qu'elle cueillait des fleurs avec ses compagnes. Le sujet s'inspire des Métamorphoses d'Ovide (Livre V), traduites par l'abbé Banier en 1767. Cette esquisse semble avoir servi de modèle pour l'un des médaillons destinés à la tenture des Amours des Dieux, tissée à la Manufacture de Beauvais entre 1750 et 1770. A mi-chemin entre le dessin et la peinture, ce modello témoigne de l’extraordinaire maîtrise du peintre un an avant sa mort.
Le corps de Proserpine, placé en diagonale, dirige la composition. Toutes les lignes convergent vers elle en accentuant le côté dramatique de la scène de l’enlèvement. Les lignes serpentines des corps enchevêtrés et des drapés émergent d’un fond tourmenté peint dans des vibrations de touches mouvementées dans un camaïeu de bruns chauds. Cette esquisse montre l’habileté du peintre à jouer avec la matière : épaisse et crémeuse pour le fond, légère et en glacis pour les modelés. Un trait ferme redessine les formes et accentue les ombres contrastant avec les rehauts de lumière. L’opposition entre le corps voluptueux de Proserpine aux chairs nacrées par la lumière et le corps viril et hâlé de Pluton renforce la violence des sentiments et de la scène de rapt qui est sans nul doute une métaphore de la passion amoureuse.
Commentaire sonore de "L'Enlèvement de Proserpine" (issu de l'application mobile de visite)
Clin d'oeil : l'oeuvre incarnée
Lors de l'événement participatif "Le musée recopié" de l'Ecole Parallèle Imaginaire, en mai 2018, les copistes ont dessiné l'oeuvre de leur choix puis avec d'autres copistes ou visiteurs ont incarné celle-ci de manière créative.