L’ENLÈVEMENT DE DEJANIRE
XVIIIe siècle
Huile sur papier marouflé sur toile
2013-6-1
Achat à la galerie Alexis BORDES, avec la participation de l’association des Amis du musée des beaux-arts de Quimper et du FRAM
H. 27 cm - L. 35,2 cm
Cette vibrante esquisse a rejoint un ensemble particulièrement séduisant d’œuvres du XVIIIe siècle français qui contribue depuis longtemps à la renommée du fonds de Silguy de Quimper. Originaire de Rouen, Jean-Baptiste Deshays fréquente à Paris l’atelier de son compatriote Jean Restout. Il étudie ensuite auprès de François Boucher dont il devient le gendre en 1758. Sa carrière qui s’annonçait des plus brillantes – Diderot l’apprécie– est malheureusement interrompue par une mort brutale à l’âge de 36 ans.
Les esquisses de Boucher et Deshays, souvent très proches d’esprit, ont fréquemment été confondues, ce qui ne doit pas surprendre. Toutefois, et le travail pionnier d’André Bancel y a amplement contribué, on distingue aujourd’hui avec plus d’assurance les œuvres qui doivent revenir à Deshays. Cette scène d’enlèvement, traitée en grisaille, est bien caractéristique de la technique de ce peintre. En effet, Deshays affectionne les effets de transparence qui permettent à la préparation rouge du fond de réchauffer vigoureusement toute la gamme des tons gris-brun. Tout aussi remarquable apparaît la construction de cette scène mythologique qui semble jaillir d’un pinceau nerveux, presque brutal, suggérant avec une stupéfiante aisance les modelés de Déjanire ou du centaure Nessus. Symbole d’une virtuosité partagée par de nombreux artistes de sa génération, ce tableau rappelle, malgré un format modeste, l’excellence de l’École française de peinture sous le règne de Louis XV.
L’ENLÈVEMENT DE DEJANIRE
XVIIIe siècle
Huile sur papier marouflé sur toile
2013-6-1
Achat à la galerie Alexis BORDES, avec la participation de l’association des Amis du musée des beaux-arts de Quimper et du FRAM
H. 27 cm - L. 35,2 cm
Cette vibrante esquisse a rejoint un ensemble particulièrement séduisant d’œuvres du XVIIIe siècle français qui contribue depuis longtemps à la renommée du fonds de Silguy de Quimper. Originaire de Rouen, Jean-Baptiste Deshays fréquente à Paris l’atelier de son compatriote Jean Restout. Il étudie ensuite auprès de François Boucher dont il devient le gendre en 1758. Sa carrière qui s’annonçait des plus brillantes – Diderot l’apprécie– est malheureusement interrompue par une mort brutale à l’âge de 36 ans.
Les esquisses de Boucher et Deshays, souvent très proches d’esprit, ont fréquemment été confondues, ce qui ne doit pas surprendre. Toutefois, et le travail pionnier d’André Bancel y a amplement contribué, on distingue aujourd’hui avec plus d’assurance les œuvres qui doivent revenir à Deshays. Cette scène d’enlèvement, traitée en grisaille, est bien caractéristique de la technique de ce peintre. En effet, Deshays affectionne les effets de transparence qui permettent à la préparation rouge du fond de réchauffer vigoureusement toute la gamme des tons gris-brun. Tout aussi remarquable apparaît la construction de cette scène mythologique qui semble jaillir d’un pinceau nerveux, presque brutal, suggérant avec une stupéfiante aisance les modelés de Déjanire ou du centaure Nessus. Symbole d’une virtuosité partagée par de nombreux artistes de sa génération, ce tableau rappelle, malgré un format modeste, l’excellence de l’École française de peinture sous le règne de Louis XV.