Écoles flamande et hollandaise

LA PREMIÈRE FAMILLE

Cornelis CORNELISZ.VAN HAARLEM (1562-1638)

1589

Agrandir l'image jpg 180Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Corneliz Van Haarlem "La Première Famille", 1589, huile sur toile, 144,9 x 186,1 cm, Legs de Silguy, inv. 873-1-328

Huile sur toile

873-1-328

Legs de Silguy, 1864

H. 145 cm - L. 186 cm

La ville d'Haarlem fut avec Utrecht, Amsterdam et Leyde l'un des plus remarquables foyers de la production picturale hollandaise, en particulier au XVIe puis au XVIIe siècle. Hendrick Goltzius, Karel van Mander et Cornelis van Haarlem fondèrent en 1587 l'Académie de Haarlem qui, à l'exemple de celle fondée à la même époque par les Carrache à Bologne, encourageait les peintres à peindre le nu d'après nature.

Van Haarlem exploita dans ce domaine un maniérisme savant et sensuel influencé par celui de Spranger. Traitant des sujets historiques ou bibliques de l'Ancien Testament, qui correspondent à la fois au goût de la clientèle de l'époque et à la prédilection de l'artiste pour l'étude du nu, l'artiste développe un style violent, voire heurté pour cette étrange Première Famille (Adam et Ève entourés de leurs fils Caïn, Abel et Seth). Le peintre s’est inspiré de l’Antiquité (le torse d’Adam est dérivé de celui du Belvédère dont il a vu la copie à Fontainebleau) et de Michel-Ange. Il joue des violents contrastes suivant un esprit maniériste. Le véritable thème réside davantage dans le contraste entre la musculature puissante et virile d’Adam vu de dos et les courbes gracieusement féminines de sa compagne représentée au contraire de face. Sans doute faut-il voir dans cette variation des points de vue des corps une volonté habile de la part de l’artiste de susciter l’intérêt du spectateur en excitant ses sens. Le musée possède une œuvre plus tardive (1625) de Van Haarlem, Adam et Ève au paradis terrestre, plus assagie.

Texte d'après Jacques Vilain

Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987

Écoles flamande et hollandaise

LA PREMIÈRE FAMILLE

Cornelis CORNELISZ.VAN HAARLEM (1562-1638)

1589

Agrandir l'image jpg 180Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Corneliz Van Haarlem "La Première Famille", 1589, huile sur toile, 144,9 x 186,1 cm, Legs de Silguy, inv. 873-1-328

Huile sur toile

873-1-328

Legs de Silguy, 1864

H. 145 cm - L. 186 cm

La ville d'Haarlem fut avec Utrecht, Amsterdam et Leyde l'un des plus remarquables foyers de la production picturale hollandaise, en particulier au XVIe puis au XVIIe siècle. Hendrick Goltzius, Karel van Mander et Cornelis van Haarlem fondèrent en 1587 l'Académie de Haarlem qui, à l'exemple de celle fondée à la même époque par les Carrache à Bologne, encourageait les peintres à peindre le nu d'après nature.

Van Haarlem exploita dans ce domaine un maniérisme savant et sensuel influencé par celui de Spranger. Traitant des sujets historiques ou bibliques de l'Ancien Testament, qui correspondent à la fois au goût de la clientèle de l'époque et à la prédilection de l'artiste pour l'étude du nu, l'artiste développe un style violent, voire heurté pour cette étrange Première Famille (Adam et Ève entourés de leurs fils Caïn, Abel et Seth). Le peintre s’est inspiré de l’Antiquité (le torse d’Adam est dérivé de celui du Belvédère dont il a vu la copie à Fontainebleau) et de Michel-Ange. Il joue des violents contrastes suivant un esprit maniériste. Le véritable thème réside davantage dans le contraste entre la musculature puissante et virile d’Adam vu de dos et les courbes gracieusement féminines de sa compagne représentée au contraire de face. Sans doute faut-il voir dans cette variation des points de vue des corps une volonté habile de la part de l’artiste de susciter l’intérêt du spectateur en excitant ses sens. Le musée possède une œuvre plus tardive (1625) de Van Haarlem, Adam et Ève au paradis terrestre, plus assagie.

Texte d'après Jacques Vilain

Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987

Clin d'oeil : l'oeuvre incarnée

Lors de l'événement participatif "Le musée recopié" de l'Ecole Parallèle Imaginaire, en mai 2018, les copistes ont dessiné l'oeuvre de leur choix puis avec d'autres copistes ou visiteurs ont incarné celle-ci de manière créative.

Informations annexes au site