CHARDONS, ÉCUREUIL, REPTILES ET INSECTES
Vers 1660
Huile sur bois
873-1-367
Legs de Silguy, 1864
H. 135,5 cm - L. 102 cm
Après un séjour de plusieurs années en Italie, Marseus rentre en Hollande vers 1657 et se spécialise dans les vues de sous-bois mystérieux, parsemés de bêtes et de reptiles inquiétants, alors que dans les années 1640, il avait commencé comme peintre de fleurs. Sa spécialisation et sa virtuosité comme peintre de l'exactitude naturaliste poussée jusqu'à l'étrange lui valurent un grand succès. Le microcosme qu'il représente reflète, comme les vanités, la nature conflictuelle de toute existence.
Ce magnifique tableau est l'un des plus beaux qui soit en France : le fond sombre sur lequel se détachent des chardons, végétaux communs, insolites, tout comme les animaux inquiétants et fascinants dans leur description minutieuse, la lumière froide et incisive aux effets surréels, le point de vue rapproché comme si le peintre s'était mis à plat ventre pour observer le sous-bois, autant d'ingrédients qui servent une mise en scène étrange et poétique à mi-chemin entre la curiosité naturaliste et le symbolisme mortuaire. Richesse symbolique commentée par Bergström :
Tout s'y retrouve ici, le chardon sacré, plante dédiée à la Sainte Vierge, les papillons, images des âmes et créatures inoffensives, […] en d'autres cas symbole d'espérance et de résurrection dont sont porteurs des fleurs comme le cyclamen, l'œillet ou le pavot ; le contraste entre un monde de clarté et de couleurs lumineuses […] et les ténèbres inquiétantes d'un sous-bois obscur et humide, plein de menaces ; la faune de mortalité, riche en êtres agressifs ou dévorateurs comme lézards, crapauds ou serpents, à l'image de l'avidité et de la méchanceté humaine…
Texte d'après Jacques Foucart
Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987
CHARDONS, ÉCUREUIL, REPTILES ET INSECTES
Vers 1660
Huile sur bois
873-1-367
Legs de Silguy, 1864
H. 135,5 cm - L. 102 cm
Après un séjour de plusieurs années en Italie, Marseus rentre en Hollande vers 1657 et se spécialise dans les vues de sous-bois mystérieux, parsemés de bêtes et de reptiles inquiétants, alors que dans les années 1640, il avait commencé comme peintre de fleurs. Sa spécialisation et sa virtuosité comme peintre de l'exactitude naturaliste poussée jusqu'à l'étrange lui valurent un grand succès. Le microcosme qu'il représente reflète, comme les vanités, la nature conflictuelle de toute existence.
Ce magnifique tableau est l'un des plus beaux qui soit en France : le fond sombre sur lequel se détachent des chardons, végétaux communs, insolites, tout comme les animaux inquiétants et fascinants dans leur description minutieuse, la lumière froide et incisive aux effets surréels, le point de vue rapproché comme si le peintre s'était mis à plat ventre pour observer le sous-bois, autant d'ingrédients qui servent une mise en scène étrange et poétique à mi-chemin entre la curiosité naturaliste et le symbolisme mortuaire. Richesse symbolique commentée par Bergström :
Tout s'y retrouve ici, le chardon sacré, plante dédiée à la Sainte Vierge, les papillons, images des âmes et créatures inoffensives, […] en d'autres cas symbole d'espérance et de résurrection dont sont porteurs des fleurs comme le cyclamen, l'œillet ou le pavot ; le contraste entre un monde de clarté et de couleurs lumineuses […] et les ténèbres inquiétantes d'un sous-bois obscur et humide, plein de menaces ; la faune de mortalité, riche en êtres agressifs ou dévorateurs comme lézards, crapauds ou serpents, à l'image de l'avidité et de la méchanceté humaine…
Texte d'après Jacques Foucart
Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987