DESCENTE DE CROIX
Vers 1630-1650
Huile sur toile
881-1-1
Don de l'évêque de Quimper en 1881
H. 394,5 cm - L. 254 cm
Pieter Van Mol est reçu maître à la guilde des peintres d'Anvers en 1622-23. Dès 1631, il rejoint l'active colonie flamande de Saint-Germain-des-Prés à Paris. En 1640, il devient peintre de la reine Anne d’Autriche et a du succès en France, tant comme portraitiste que comme peintre d'histoire religieuse. Il figure parmi les douze fondateurs de l'Académie royale des Beaux-Arts de Paris en 1648.
L'attribution de cette composition, de forme si puissante et d'un chromatisme fort et généreux, a longtemps oscillé entre Rubens et son école. L’art de Rubens, qui l’a beaucoup influencé, se retrouve dans cette œuvre magistrale qui provient de la chapelle du couvent des Minimes de Saint-Pol-de-Léon, siège de l'évêché du Léon en Basse-Bretagne. Le moine en bas à gauche est François de Paule, fameux ermite venu guérir Louis Xl ; le souverain à droite est sans doute Louis XIII sous les traits de saint Louis ; quant à la religieuse, en bas à droite, serait-elle la donatrice du tableau ou une mère abbesse ? On relève encore le visage pathétique du saint Jean soutenant le corps du Christ aux traits noblement modelés. La leçon de Rubens joue clairement ici sur Van Mol.
Lorsque le couvent des Minimes est dissous en 1769, le tableau de Van Mol est transféré à la cathédrale de Saint-Paul-de-Léon. François Valentin intervient en 1792 pour qu'il soit déposé à la cathédrale de Quimper. Vu son état, le peintre le conserve dans son atelier pour le restaurer (inscription VALENTIN RESTAUTRAVIT) et le sauve ainsi de la destruction lors du sac de la cathédrale en 1793. L'œuvre est finalement donnée au musée des beaux-arts de Quimper en 1883.
Texte d'après Jacques Foucart et André Cariou
Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987
DESCENTE DE CROIX
Vers 1630-1650
Huile sur toile
881-1-1
Don de l'évêque de Quimper en 1881
H. 394,5 cm - L. 254 cm
Pieter Van Mol est reçu maître à la guilde des peintres d'Anvers en 1622-23. Dès 1631, il rejoint l'active colonie flamande de Saint-Germain-des-Prés à Paris. En 1640, il devient peintre de la reine Anne d’Autriche et a du succès en France, tant comme portraitiste que comme peintre d'histoire religieuse. Il figure parmi les douze fondateurs de l'Académie royale des Beaux-Arts de Paris en 1648.
L'attribution de cette composition, de forme si puissante et d'un chromatisme fort et généreux, a longtemps oscillé entre Rubens et son école. L’art de Rubens, qui l’a beaucoup influencé, se retrouve dans cette œuvre magistrale qui provient de la chapelle du couvent des Minimes de Saint-Pol-de-Léon, siège de l'évêché du Léon en Basse-Bretagne. Le moine en bas à gauche est François de Paule, fameux ermite venu guérir Louis Xl ; le souverain à droite est sans doute Louis XIII sous les traits de saint Louis ; quant à la religieuse, en bas à droite, serait-elle la donatrice du tableau ou une mère abbesse ? On relève encore le visage pathétique du saint Jean soutenant le corps du Christ aux traits noblement modelés. La leçon de Rubens joue clairement ici sur Van Mol.
Lorsque le couvent des Minimes est dissous en 1769, le tableau de Van Mol est transféré à la cathédrale de Saint-Paul-de-Léon. François Valentin intervient en 1792 pour qu'il soit déposé à la cathédrale de Quimper. Vu son état, le peintre le conserve dans son atelier pour le restaurer (inscription VALENTIN RESTAUTRAVIT) et le sauve ainsi de la destruction lors du sac de la cathédrale en 1793. L'œuvre est finalement donnée au musée des beaux-arts de Quimper en 1883.
Texte d'après Jacques Foucart et André Cariou
Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987