École italienne et espagnole

LE MASSACRE DES INNOCENTS

Anonyme napolitain

Fin XVIIe

Agrandir l'image jpg 81Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Anonyme napolitain Le Massacre des Innocents, huile sur toile, 35,3 x 51,6 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-799

Legs de Silguy, 1864

H. 35,3 ; L. 51,6 cm

Cette représentation de l'épisode tragique du massacre de tous les enfants juifs de Bethléem, perpétré par les soldats d'Hérode, n'est pas sans liens avec la composition peinte sur le sujet par le Tintoret dans la Scuola di San Rocco à Venise. Ainsi que dans la grande toile de ce cycle terminé en 1587, la scène ne se réduit pas à la dialectique habituelle bourreaux-victimes, mais prend au contraire l'apparence d'un lutte de violence égale entre les mères et les soldats. À sa manière également, le combat qui se déroule au premier plan forme un enchevêtrement de corps arqués et enroulés dans un formidable remous zébré de lumière. De la même façon encore, la plupart des visages, dérobés, paraissent silencieux du fait de ne point montrer leur bouche, ce qui donne à la scène une puissance dramatique particulière. La composition va jusqu'à emprunter directement certaines idées au Tintoret et n'hésite pas à reprendre, presque à l'identique, les deux figures des femmes écrasées à plat ventre au sol, l'une immobilisée et l'autre tentant de se relever à la force des bras. Cette esquisse n'est pas non plus dénuée de belles inventions personnelles, ainsi la figure du bourreau repoussé brutalement dont on a la sensation de percevoir le cri dans le silence de l'affrontement général.

Le caractère baroque de cette œuvre et l'influence vénitienne qu'elle révèle renvoient au langage de Luca Giordano.

Mylène Allano, historienne de l'art

École italienne et espagnole

LE MASSACRE DES INNOCENTS

Anonyme napolitain

Fin XVIIe

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Anonyme napolitain Le Massacre des Innocents, huile sur toile, 35,3 x 51,6 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-799

Legs de Silguy, 1864

H. 35,3 ; L. 51,6 cm

Cette représentation de l'épisode tragique du massacre de tous les enfants juifs de Bethléem, perpétré par les soldats d'Hérode, n'est pas sans liens avec la composition peinte sur le sujet par le Tintoret dans la Scuola di San Rocco à Venise. Ainsi que dans la grande toile de ce cycle terminé en 1587, la scène ne se réduit pas à la dialectique habituelle bourreaux-victimes, mais prend au contraire l'apparence d'un lutte de violence égale entre les mères et les soldats. À sa manière également, le combat qui se déroule au premier plan forme un enchevêtrement de corps arqués et enroulés dans un formidable remous zébré de lumière. De la même façon encore, la plupart des visages, dérobés, paraissent silencieux du fait de ne point montrer leur bouche, ce qui donne à la scène une puissance dramatique particulière. La composition va jusqu'à emprunter directement certaines idées au Tintoret et n'hésite pas à reprendre, presque à l'identique, les deux figures des femmes écrasées à plat ventre au sol, l'une immobilisée et l'autre tentant de se relever à la force des bras. Cette esquisse n'est pas non plus dénuée de belles inventions personnelles, ainsi la figure du bourreau repoussé brutalement dont on a la sensation de percevoir le cri dans le silence de l'affrontement général.

Le caractère baroque de cette œuvre et l'influence vénitienne qu'elle révèle renvoient au langage de Luca Giordano.

Mylène Allano, historienne de l'art

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