PORTRAIT DE MAX JACOB
1933
Max Jacob semble poser pour un portrait officiel, assis sur le quai au Cap Horn, quartier quimpérois où les bateaux venaient à cette époque débarquer des marchandises. Cette peinture, pas son format et son esprit, est singulière tout autant dans l'œuvre du peintre que dans les évocations habituelles du poète. Pierre de Belay insiste sur le rouge de l'écharpe et des chaussettes, tricotées par la princesse Ghika. Max, qui portait une grande attention à ses chaussures, chaussons, chaussettes ou sabots, en parle à plusieurs reprises :
Avez-vous vu mes belles chaussettes rouges ? C'est la princesse Ghika qui me les tricote, chère bonne princesse,
dit-il à Maurice Sachs (Journal, 28 janvier 1920, 1987).
Des contemporains s'en souviennent comme Christian Dior :
Au son d'un Gramophone, Max resté le plus jeune de tous, quittait ses souliers et dansait en chaussettes rouges, mimant tout un corps de ballet sur des préludes de Chopin.
Marie-France Pochna, Christian Dior, Paris, Flammarion, 1994, p. 48.
PORTRAIT DE MAX JACOB
1933
Max Jacob semble poser pour un portrait officiel, assis sur le quai au Cap Horn, quartier quimpérois où les bateaux venaient à cette époque débarquer des marchandises. Cette peinture, pas son format et son esprit, est singulière tout autant dans l'œuvre du peintre que dans les évocations habituelles du poète. Pierre de Belay insiste sur le rouge de l'écharpe et des chaussettes, tricotées par la princesse Ghika. Max, qui portait une grande attention à ses chaussures, chaussons, chaussettes ou sabots, en parle à plusieurs reprises :
Avez-vous vu mes belles chaussettes rouges ? C'est la princesse Ghika qui me les tricote, chère bonne princesse,
dit-il à Maurice Sachs (Journal, 28 janvier 1920, 1987).
Des contemporains s'en souviennent comme Christian Dior :
Au son d'un Gramophone, Max resté le plus jeune de tous, quittait ses souliers et dansait en chaussettes rouges, mimant tout un corps de ballet sur des préludes de Chopin.
Marie-France Pochna, Christian Dior, Paris, Flammarion, 1994, p. 48.
Ce beau dessin tracé à l’encre prépare le grand Portrait de Max Jacob peint par Pierre de Belay en 1933. Le tableau, dépôt du musée national d’Art moderne, est exposé dans nos murs depuis 1956. Dans cette feuille d’étude, notre artiste s’est concentré sur l’attitude et le visage du poète. Vêtu tel un dandy et portant monocle, Max Jacob fixe l’aval du fleuve avec la confiance d’un homme de lettres établi, lui qui vient tout juste d’être décoré de la Légion d’honneur.
La vivacité du trait, nerveux et agité, est admirablement servie par la technique de l’encre et donne à cette étude un caractère primesautier, parfaitement en accord avec l’intelligence tellement agile du modèle.
N° Inv. 2019-6 - Don de l'association des Amis du musée des beaux-arts de Quimper en 2019.