Lorsqu'Eugène Boudin découvre la Bretagne en 1855, à l'âge de 31 ans,  il est en quête de nouvelles inspirations. Le premier voyage le mène dans la région de Quimper.  Eugène Boudin dessine beaucoup et peint sur le motif quelques petits panneaux dans le style de Barbizon évoquant les bords de l’Odet et des fermes. Bien que les paysages côtiers et le port de Douarnenez retiennent son attention, ce sont les costumes et la vie traditionnelle qui l’attirent le plus.

Il revient plusieurs années de suite dans la région de Quimper. Les costumes qu’il voit aux pardons de Notre-Dame-de-Kerdévot ou de Sainte-Anne-la-Palud, le faste des noces, l’animation des marchés et des foires sont pour lui une véritable révélation. Pour son premier envoi au Salon en 1859, il choisit d'ailleurs de traiter le pardon de Sainte-Anne-la-Palud (Le Havre, musée d'art moderne André Malraux).

La Noce à Quimper fait partie de ces études peintes sur le motif. Le ciel est brossé rapidement, laissant parfois à découvert le support. Le sol, le cortège et les maisons sont traitées dans un camaïeu où se détachent les notes du blanc des coiffes et du rouge du costume. On distingue en arrière-plan les deux flèches qui viennent d’être érigées sur les tours de la cathédrale.

Le musée possède trois autres œuvres des premiers séjours quimpérois d’Eugène Boudin : un petit panneau, L’Odet aux environs de Quimper, de 1855-1858, plus « barbizonesque », la célèbre Vue du port du port de Quimper, sans doute une commande de Jean-Marie de Silguy au peintre, et un pastel représentant l’Intérieur de la cathédrale de Quimper.