Bronze, fonte à la cire perdue Bisceglia, épreuve 4/7
2023-5-1
Achat en 2022 avec l'aide du FRAM
H. 30 cm ; L. 18 cm ; P. 16 cm
Le sculpteur René Iché est surtout connu pour son talent de portraitiste et son engagement dans la Résistance. Ce masque de Paul Eluard, daté de 1929, est emblématique des relations privilégiées qu’il entretint avec les écrivains qui gravitèrent autour de Max Jacob dans les premières décennies du XXe siècle. Proche des Surréalistes, de Pierre Reverdy, de Guillaume Apollinaire ou d’André Breton, Iché va explorer dans l’Entre-deux-Guerres des sujets dans lesquels s’expriment la vie intérieure et qui puisent leur inspiration dans l’univers de la poésie. Il n’est donc pas surprenant qu’il fasse le choix d’utiliser la forme du masque pour obtenir des portraits sensibles de ses amis écrivains. Incarnation par excellence du rêve et des tourments intérieurs, le masque a connu un succès grandissant à la fin du XIXe siècle. Cet attrait s’explique par la vogue des masques du théâtre nô - que le nouvel attrait du Japon a largement diffusé auprès des collectionneurs et des artistes - et par celle des masques mortuaires, nouveaux supports fétichistes de dévotion qui essaimèrent dans toutes les couches de la société. Mais dans ce masque d’Eluard, Iché a joué d’emblée sur l’ambiguïté de la distorsion entre le geste - une empreinte prise « sur le vif » (stricto sensu d’après le modèle vivant) -, et l’objet qui en résulte : un visage aux yeux clos qui semble figé dans le sommeil éternel. À moins qu’il ne s’agisse du rêve ? Il faut noter que le plâtre de ce masque, dont est issu cette épreuve en bronze (tirage à 7 exemplaires), a appartenu à André Breton.
Bronze, fonte à la cire perdue Bisceglia, épreuve 4/7
2023-5-1
Achat en 2022 avec l'aide du FRAM
H. 30 cm ; L. 18 cm ; P. 16 cm
Le sculpteur René Iché est surtout connu pour son talent de portraitiste et son engagement dans la Résistance. Ce masque de Paul Eluard, daté de 1929, est emblématique des relations privilégiées qu’il entretint avec les écrivains qui gravitèrent autour de Max Jacob dans les premières décennies du XXe siècle. Proche des Surréalistes, de Pierre Reverdy, de Guillaume Apollinaire ou d’André Breton, Iché va explorer dans l’Entre-deux-Guerres des sujets dans lesquels s’expriment la vie intérieure et qui puisent leur inspiration dans l’univers de la poésie. Il n’est donc pas surprenant qu’il fasse le choix d’utiliser la forme du masque pour obtenir des portraits sensibles de ses amis écrivains. Incarnation par excellence du rêve et des tourments intérieurs, le masque a connu un succès grandissant à la fin du XIXe siècle. Cet attrait s’explique par la vogue des masques du théâtre nô - que le nouvel attrait du Japon a largement diffusé auprès des collectionneurs et des artistes - et par celle des masques mortuaires, nouveaux supports fétichistes de dévotion qui essaimèrent dans toutes les couches de la société. Mais dans ce masque d’Eluard, Iché a joué d’emblée sur l’ambiguïté de la distorsion entre le geste - une empreinte prise « sur le vif » (stricto sensu d’après le modèle vivant) -, et l’objet qui en résulte : un visage aux yeux clos qui semble figé dans le sommeil éternel. À moins qu’il ne s’agisse du rêve ? Il faut noter que le plâtre de ce masque, dont est issu cette épreuve en bronze (tirage à 7 exemplaires), a appartenu à André Breton.