École française 19e siècle

LE CHÊNE AU DOLMEN DANS LA FORÊT DE BROCÉLIANDE

Jules Coignet (1798-1860)

1836

Agrandir l'image jpg 339Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Jules Coignet (1798-1860) "Le Chêne au dolmen dans la forêt de Brocéliande", 1836 - Huile sur toile, 55 x 45 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

2009-5-1

Don de l'association des Amis du musée des Beaux-Arts, 2009

H. 55 cm - L. 45 cm

Jules-Louis-Philippe Coignet est l’un des paysagistes les plus intéressants de la première moitié du XIXe siècle. Il se situe en pleine période romantique à mi-chemin entre le « paysage historique » de Pierre-Henri de Valenciennes et l’École de Barbizon avec Corot. Son œuvre dispersée à travers les musées du monde entier est aujourd'hui finalement peu connue.

Le voyage en Bretagne en 1836 se situe dans la recherche permanente de paysages nouveaux. On connaît à ce jour quatre autres tableaux : une vaste vue romantique des ruines du château de La Roche-Maurice, près de Landerneau (Dijon, musée des beaux-arts), un « portrait » de dolmen à Locmariaquer (Brest, musée des beaux-arts), une vue pittoresque de Rennes (Rennes, musée des beaux-arts) et une scène étrange montrant des bestiaux pataugeant dans l’eau salée à Saint-Pol-de-Léon (Chambéry, musée des beaux-arts).

Ce tableau est le véritable « portrait » d’un chêne centenaire, suivant l’esprit romantique, insistant sur la lutte contre les éléments, sur la force de la nature. Ce thème est proche de celui d’une autre œuvre de Coignet, le Vieux Chêne dans la forêt de Fontainebleau (Houston, Museum of Fine Arts, vers 1830), mais aussi d’autres « portraits » d’arbres par plusieurs artistes de l’École de Barbizon.

Mais derrière ce thème, se cache un second. On distingue sous les frondaisons un dolmen et le profil d’un moine en méditation au pied du monument mégalithique. Ainsi Coignet fait preuve d’une ambition autre, associant à la fois la forêt immémoriale (Brocéliande !), un monument celtique et la récupération en Bretagne par l’église chrétienne de cultes ancestraux : exemple parfait de l’image de la Bretagne au temps de Chateaubriand.

Le thème correspond bien à la technique du peintre qui associait travail sur le motif et travail en atelier.

École française 19e siècle

LE CHÊNE AU DOLMEN DANS LA FORÊT DE BROCÉLIANDE

Jules Coignet (1798-1860)

1836

Agrandir l'image jpg 339Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Jules Coignet (1798-1860) "Le Chêne au dolmen dans la forêt de Brocéliande", 1836 - Huile sur toile, 55 x 45 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

2009-5-1

Don de l'association des Amis du musée des Beaux-Arts, 2009

H. 55 cm - L. 45 cm

Jules-Louis-Philippe Coignet est l’un des paysagistes les plus intéressants de la première moitié du XIXe siècle. Il se situe en pleine période romantique à mi-chemin entre le « paysage historique » de Pierre-Henri de Valenciennes et l’École de Barbizon avec Corot. Son œuvre dispersée à travers les musées du monde entier est aujourd'hui finalement peu connue.

Le voyage en Bretagne en 1836 se situe dans la recherche permanente de paysages nouveaux. On connaît à ce jour quatre autres tableaux : une vaste vue romantique des ruines du château de La Roche-Maurice, près de Landerneau (Dijon, musée des beaux-arts), un « portrait » de dolmen à Locmariaquer (Brest, musée des beaux-arts), une vue pittoresque de Rennes (Rennes, musée des beaux-arts) et une scène étrange montrant des bestiaux pataugeant dans l’eau salée à Saint-Pol-de-Léon (Chambéry, musée des beaux-arts).

Ce tableau est le véritable « portrait » d’un chêne centenaire, suivant l’esprit romantique, insistant sur la lutte contre les éléments, sur la force de la nature. Ce thème est proche de celui d’une autre œuvre de Coignet, le Vieux Chêne dans la forêt de Fontainebleau (Houston, Museum of Fine Arts, vers 1830), mais aussi d’autres « portraits » d’arbres par plusieurs artistes de l’École de Barbizon.

Mais derrière ce thème, se cache un second. On distingue sous les frondaisons un dolmen et le profil d’un moine en méditation au pied du monument mégalithique. Ainsi Coignet fait preuve d’une ambition autre, associant à la fois la forêt immémoriale (Brocéliande !), un monument celtique et la récupération en Bretagne par l’église chrétienne de cultes ancestraux : exemple parfait de l’image de la Bretagne au temps de Chateaubriand.

Le thème correspond bien à la technique du peintre qui associait travail sur le motif et travail en atelier.

Informations annexes au site